« On a tout essayé », a dit un jour François Mitterrand, interrogé sur la persistance du chômage de masse, comme si le président en fin de mandat baissait les bras. On pourrait reprendre ce constat accablant à propos de l’égalité salariale et de carrière dans les entreprises entre les hommes et les femmes, entre les femmes et les hommes. La négociation, l’incitation, la législation, la coercition, la dénonciation, etc. On a vraiment tout essayé mais – en France comme ailleurs – on n’arrive pas à combler cet écart. Certes, des progrès ont été réalisés tant en termes de salaire que de progression de carrière. Les femmes accèdent à des postes à responsabilité de plus en plus élevés mais peinent à entrer dans le top management des grandes entreprises. Tout se passe comme s’il existait un plafond de verre infranchissable pour des raisons plus ou moins avouables, plus ou moins intériorisées par les femmes, liées précisément à leur genre. Muriel Penicaud et Marlène Schiappa ont annoncé de nouvelles mesures favorisant cette égalité. Si cela ne suffit pas, les femmes n’auront plus qu’à créer un hashtag « balancetonsalaire » pour révéler celui de leur homologue masculin et l’accrocher au plafond de verre…