Pour devenir indépendant, mieux vaut détenir un patrimoine, relate une étude de l’Insee du 8 novembre. Alors que la part des ménages comprenant un travailleur indépendant atteint 13 % en moyenne en 2014, elle monte à 42 % chez les 10 % les plus dotés en patrimoine et 48 % chez les 1 % les plus riches. Ce lien s’explique soit par le besoin d’un capital de départ, soit par l’enrichissement lié à l’activité. Il est « plus marqué chez les agriculteurs, les chefs d’entreprise et les professions libérales, que chez les artisans et les commerçants ». Malgré tout, les contraintes financières pour démarrer l’activité semblent s’assouplir. Entre 1945 et 1964, le fait de percevoir un héritage augmentait de 5 % la probabilité de devenir indépendant la même année. Aujourd’hui, elle est tombée à 0,3 % et n’est plus significative. Pourquoi ? « Cela reste une hypothèse, mais il est possible que l’évolution du secteur financier et un accès facilité au crédit expliquent ce resserrement », commente Simon George-Kot, le co-auteur.