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L’actualité

Suisse : Les étrangers s’intégrent bien au marche de l’emploi

L’actualité | publié le : 19.11.2018 | Lys Zohin

Depuis 1999 et la signature de l’accord sur la libre circulation des personnes avec les États membres de l’Union européenne et de l’Association européenne de libre-échange, l’immigration des travailleurs issus de ces zones vers la Suisse a fortement augmenté. Au point de susciter un débat sur les répercussions possibles du phénomène sur l’économie et la société suisses…

Bref, il fallait en avoir le cœur net. Le secrétariat d’État à l’Économie a donc mené l’enquête. Les résultats sont encourageants. Ainsi, pour les hommes actifs de 25 à 55 ans qui immigrent en Suisse et y séjournent pendant au moins cinq ans, les revenus sont certes nettement inférieurs au début, mais au cours de la première année déjà, ils dépassent en moyenne ceux des Suisses. D’un retard initial de 6,4 % sur les revenus des Suisses, on passe à une avance de 1,9 % au bout de cinq ans. Les chercheurs, qui n’ont pas toutes les explications, avancent l’idée que les immigrés améliorent leurs connaissances linguistiques, étendent leur réseau ou apprennent à mieux connaître le marché du travail helvétique.

À cela s’ajoutent les changements d’emploi.

Toutefois, ces experts mettent en garde : « Cette image positive de l’évolution salariale chez les immigrés actifs est en partie due aux très gros revenus d’un petit groupe d’immigrés, comme les cadres dirigeants », précisent-ils. Cependant, « des analyses différenciées selon le niveau d’éducation et de revenu montrent que même les travailleurs peu qualifiés s’intègrent bien en termes de revenus au cours de leur séjour », ajoutent-ils. Quant aux femmes immigrées, si elles sont actives, elles présentent non seulement un degré d’occupation nettement plus élevé, mais en plus, leurs revenus dépassent déjà ceux des Suissesses dans l’année de leur arrivée et les surpassent sensiblement cinq ans plus tard. Et si le nombre de travailleuses et de travailleurs immigrés ayant un emploi rémunéré est inférieur à celui des ressortissantes et ressortissants suisses, cet écart, considérable l’année qui suit l’arrivée dans le pays, diminue ensuite fortement.

Auteur

  • Lys Zohin