Alors que près de la moitié des entreprises polonaises déclarent avoir des difficultés à recruter, la plus grande société de construction du pays, Budimex (qui appartient au groupe espagnol Ferrovial), est la première de ce secteur à offrir un coup de pouce financier à ceux qui l’y aideraient. Sur fond de taux de chômage bas (5,7 % en octobre) et de concurrence avec d’autres en Europe pour les embauches, la Pologne, qui bénéficie du financement de l’Union européenne en matière d’infrastructures, connaît des tensions particulièrement fortes dans la construction. Un secteur qui nécessiterait quelque 100 000 salariés supplémentaires. Pour tenter de les trouver, Budimex offre de donner l’équivalent d’environ 500 euros (soit quasiment un mois de salaire minimum, lequel augmentera au 1^er janvier 2019 pour se situer à 523 euros), à qui que ce soit l’aidant à embaucher pour un poste spécifique. En outre, la société a augmenté de 20 % les salaires les plus bas. Elle a l’intention d’embaucher quelque 1 000 personnes, à tous les niveaux, sur 2019. Déjà, Budimex est passée de 4 500 salariés il y a quatre ans à plus de 7 000 aujourd’hui.