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Qui veut voyager loin…

Chroniques | publié le : 12.11.2018 |

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Qui veut voyager loin…

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Meryem Le Saget conseil en entreprise

Comment maintenir un bon niveau d’énergie

quand on doit sans cesse s’investir davantage ? Peut-on « prendre soin de soi » tout en vivant dans la turbulence ? Effectivement, accompagner le changement demande beaucoup. Dans nos vies chahutées, savoir se ressourcer devient donc un atout essentiel. Alors adoptons dès maintenant les bons réflexes.

Accepter d’être humain c’est accepter d’être limité.

Personne ne peut jouer très longtemps au super-héros. Souvent d’ailleurs nous avons l’intuition qu’il faudrait s’y prendre autrement ou lâcher certaines exigences afin de ne pas y laisser trop de plumes… mais on a du mal à tenir compte de ces signaux. Pourtant, ils sont là pour nous avertir, nous protéger. Préfère-t-on piloter les choses avec la tête plutôt qu’avec la totalité de notre être ?

Se rappeler le sens des actions que l’on mène.

Quand on est fatigué, les tâches quotidiennes perdent leur saveur et même leur raison d’être. On a l’impression de vivre comme un automate. Se rappeler régulièrement pourquoi l’on agit, quel est le sens des défis que l’on relève et à quoi notre contribution va servir aide beaucoup.

S’appuyer sur des personnes de confiance.

Pouvoir parler de ses difficultés avec quelques proches est essentiel. Un sportif de haut niveau dispose de toute une équipe autour de lui : famille, coach, entraîneur mental, kinésithérapeute, médecin nutritionniste, sophrologue, etc. Et vous, quel est votre groupe de soutien ? Qui en fait partie ? Quand échangez-vous ? Quelle forme de soutien vous aide le plus ? Personne ne peut réussir isolé.

S’ouvrir à son équipe aussi.

On croit à tort que managers et collaborateurs ne doivent pas montrer leurs émotions. Mais comment être authentique si l’on joue un rôle en permanence, en particulier celui de la personne invulnérable ? Bien sûr, il ne s’agit pas de démoraliser ses collaborateurs en déversant ses états d’âme ! Mais reconnaître que l’on n’a pas les réponses ou que l’on se sent fatigué en ce moment n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte de sincérité qui facilite le dialogue.

Préserver sa capacité de décision.

Quand la fatigue ronge ce qui nous reste d’énergie, on ne perçoit plus les priorités, les réactions deviennent émotionnelles, exacerbées : toute la perspective est faussée. C’est le moment de prendre du recul, recharger ses batteries, structurer par écrit son plan d’action, faire réagir de bons amis sur les arbitrages que l’on compte faire. Garder ses capacités de décision intactes est vital pour mener des changements… Tant de personnes perdent leur lucidité dans ces moments-là !

Savoir prendre soin de soi.

Plus on aime son travail, avec un vrai sens du service aux autres (et souvent du mal à donner des limites !), plus on est la proie facile de l’épuisement professionnel. Car on fait passer tout le monde avant soi-même. Ceux qui ne pensent qu’à eux n’ont pas ce risque ! S’accorder quelques soupapes de détente, s’oxygéner un peu, changer d’activité, voir des personnes différentes, ou tout simplement se reposer, tout cela n’est pas du luxe : c’est du ressourcement. « Qui veut voyager loin ménage sa monture », nous rappelait l’un des personnages des Plaideurs. Bien comprise, cette phrase ne parle pas d’égoïsme, mais de sagesse.