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Sur le terrain

Intervention : En finir avec la défiance

Sur le terrain | publié le : 05.11.2018 | L. Z.

« Notre difficulté à coopérer a à voir avec notre déficit de compétitivité », a déclaré Pierre-André Imbert, conseiller social à la Présidence de la République française en ouverture des 6es Rencontres du dialogue social, à Suresnes, le 18 octobre. Les études vont dans le même sens, à savoir qu’il existe une corrélation entre qualité du dialogue social et agilité, évolutivité, productivité, compétitivité des organisations, via la satisfaction et l’engagement des collaborateurs. Or la défiance, qui prévaut encore trop souvent dans la relation entre patronat et représentants des salariés est, aux yeux de l’actuel gouvernement, responsable « du retard de la France en ce qui concerne la qualité de ce dialogue », a-t-il poursuivi. Lorsque d’aucuns avancent que le modèle danois, tant vanté pour sa flexisécurité et sa paix sociale, ne peut être transposé en France, faute notamment d’un taux de syndicalisation assez élevé – il est (avec des taux de plus du double dans le public que dans le privé), à 11 % en France, contre 67 % au Danemark et même 74 % en Finlande (selon les chiffres 2016 de la Dares) –, le conseiller social à la Présidence oppose à cet argument le fait que le nombre d’adhérents ne fait pas tout, et que 65 % des salariés participent aux élections des représentants, qui sont donc bien « légitimes ». Le changement doit être plus culturel que structurel, donc. À cet égard, le projet de loi sur la réforme de la fonction publique, qui sera présenté l’an prochain, inclut « une dimension « dialogue social » très forte », a signalé Pierre-André Imbert.

Auteur

  • L. Z.