C’est une première en Amérique latine. Il y a quelques jours, des travailleurs des plateformes Uber (transport), Glovo (livraison d’objets commandés via une appli lancée par une start-up espagnole) et Rappi (autre service de livraison à la demande, présent en Colombie, au Mexique, au Brésil, au Chili, en Uruguay et en Argentine), se sont présentés au ministère du Travail argentin pour inscrire l’Association des personnels de plateformes (APP), en tant que premier syndicat du genre dans la région. Il s’agit, ont déclaré les promoteurs de cette initiative, de certes « développer un cadre normatif qui s’adapte au nouveau paradigme et aux défis de la nouvelle économie numérique et collaborative », mais surtout de défendre les droits des travailleurs, aussi mal traités en Amérique latine qu’ailleurs. Ainsi, le nouveau syndicat dénonce, entre autres, des conditions dictées par les plateformes et qui peuvent changer du jour au lendemain ; l’achat obligatoire pour les travailleurs, des placards publicitaires qu’ils doivent mettre sur leur vélo ainsi qu’un système d’avis des consommateurs concernant exclusivement les travailleurs (et non pas les plateformes) utilisé ensuite pour « punir », avec moins de travail, ceux qui recevraient des commentaires négatifs…