Les perspectives mondiales s’assombrissent pour le FMI. La croissance mondiale devrait s’établir à 3,7 % en 2018-2019, soit 0,2 point de pourcentage de moins que prévu en avril pour les deux années, selon ses projections d’octobre 2018. Aux États-Unis, « l’expansion reste vigoureuse » grâce à la relance budgétaire. Pour le moment seulement, car ses effets s’estomperaient en 2020. Les droits de douane américains sur 200 milliards de dollars d’importations en provenance de la Chine affaiblissent la croissance en Asie et au-delà. Ces obstacles au commerce « perturberaient les chaînes mondiales d’approvisionnement et entraveraient la propagation des nouvelles technologies, pour, en fin de compte, réduire la productivité et la prospérité à l’échelle mondiale ». Une crise à venir est clairement envisagée : l’expansion actuelle « offre une ultime occasion de faire avancer des politiques et des réformes » qui accélèrent la croissance « tout en constituant des amortisseurs en vue de la prochaine récession ». Depuis la dernière crise de 2008, des mesures « ont consolidé la stabilité financière », « mais le travail reste incomplet à plusieurs égards », notamment la sécurisation du secteur financier non bancaire et le problème des banques en situation d’insolvabilité.