Certains appellent déjà le phénomène « l’été indien ». Propulsé par la demande mondiale de plus en plus forte de spécialistes en technologies de l’information, le salaire des ingénieurs indiens dans ce domaine s’envole. Jusqu’à 40 % de plus dans certains cas, selon les chasseurs de têtes interrogés récemment par le site web spécialisé LiveMint. Résultat, les entreprises du secteur, qui doivent en outre faire face à un turn-over élevé, se tournent de plus en plus vers des candidats sortant d’universités moins prestigieuses, afin de les payer moins… Selon les recherches d’India IT Services, un cabinet de conseil du secteur, les sociétés, qui ne recrutaient en 2016 que 45 % de leurs nouveaux talents dans les universités de deuxième rang, le font désormais à hauteur de 56 %.

Concernant le turn-over, toutes les sociétés qui opèrent dans le domaine des technologies de l’information affichent des taux élevés : de 23 % pour Infosys, par exemple, au deuxième trimestre de cette année, et de 18 % pour Accenture.

« Sommes-nous inquiets face à ce chiffre ? », s’est demandé le Français Pierre Nanterme, PDG d’Accenture dans LiveMint. « Non, pas du tout. Nous considérons que notre taux de rétention est normal, compte tenu du niveau de concurrence pour embaucher des talents, partout dans le monde », a-t-il expliqué, jurant que la société n’avait pas de problème pour attirer ces talents.