logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Formation : Monétisation du CPF : le ministère traque les fausses nouvelles

L’actualité | publié le : 22.10.2018 | Benjamin D’Alguerre

Sur ordre du ministère du Travail, la DGEFP adresse une mise en demeure a sept organismes de formation accuses de diffuser des “fake news” sur la monétisation du CPF.

Gare aux prestataires de formation qui diffusent de fausses informations sur la monétisation du CPF pour développer leur business, prévient le ministère du Travail ! Au 1er janvier prochain entrera en vigueur la conversion des heures créditées sur le compte personnel de formation en euros, à raison de 14,28 euros de l’heure de formation. Or, actuellement, le taux de prise en charge de l’heure monétisée par les Opca se situe entre 9… et 90 euros. Certains organismes en profiteraient donc pour inciter les salariés à investir immédiatement leur CPF dans des actions de formation avant de trop y perdre…

« Nous avons identifié sept organismes qui ont envoyé des informations erronées aux salariés sur le thème « utilisez votre CPF avant qu’il ne perde de sa valeur » : il s’agit d’une information trompeuse qui peut donner lieu à des poursuites pénales ! », tempête un proche de la ministre.

Rue de Grenelle, on calcule que l’actuel taux horaire du CPF en heures pourrait se convertir à environ 12 euros (mais en y intégrant celui des demandeurs d’emploi, monétisé aux alentours de 9 euros de l’heure). Les salariés sortiraient donc gagnants d’une monétisation à 14,28 euros. Quant aux taux de prise en charge des Opca dépassant ce tarif, le ministère l’explique surtout par une volonté des organismes paritaires de faire remonter le minimum possible de ressources non utilisées au Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP).

Cette semaine, la DGEFP, sur ordre du ministère, a adressé une mise en demeure aux sept organismes identifiés de cesser leurs pratiques.

Du côté des professionnels de la formation, on s’interroge cependant sur ce raidissement soudain de la rue de Grenelle. « Objectivement, le pouvoir d’achat en matière de formation va bien baisser au 1er janvier », glisse le patron d’un organisme spécialisé. Avec le risque que cette procédure ne nuise à la réputation du secteur.

Auteur

  • Benjamin D’Alguerre