Les entreprises françaises, grandes mais aussi petites, affichent de bons résultats en matière de responsabilité sociétale. Il leur reste encore à acheter responsable.
Selon la deuxième édition de l’indice d’EcoVadis, plateforme d’évaluation de la performance éthique, sociale et environnementale des entreprises – un indice basé sur l’observation des performances RSE de plus de 33 000 entreprises dans le monde (dont 5 300 en France) –, les entreprises européennes arrivent en tête dans la gestion des enjeux RSE par rapport à celles du reste du monde. D’ailleurs, le Royaume-Uni, la Suède et la France constituent le trio de tête de ce palmarès.
En France, c’est notamment le management des enjeux de prévention de la corruption et de gestion responsable des données qui a fait l’objet d’améliorations au sein des entreprises évaluées, relève EcoVadis, stimulées qu’elles sont par les exigences réglementaires telles que la loi Sapin 2 ou le devoir de vigilance, ainsi que, pour la gestion des données, la mise en application de la RGPD, sans oublier les enjeux croissants de cyber-sécurité. Une pression qui s’exerce aussi bien sur les petites que sur les grandes entreprises. En effet, si les performances RSE des grandes entreprises françaises restent supérieures à celles des PME-ETI, l’écart s’est réduit de moitié entre 2015 à 2017, la moyenne des PME et ETI n’étant plus qu’à 2 points de celle des grandes entreprises. Une progression qui a permis aux PME et ETI françaises d’occuper la 3e place au niveau européen.
Reste un dernier domaine, sur lequel EcoVadis veut agir, ou au moins mesurer la performance des entreprises, c’est celui des achats responsables. À cet effet, la plateforme lance un nouvel outil qui permettra d’évaluer et de suivre les progressions des entreprises en matière d’achats responsables, conçu pour accompagner les dirigeants dans leurs décisions et leurs pratiques managériales. Après tout, 50 % à 70 % des impacts des entreprises sur la société et l’environnement sont liés à leur chaîne d’approvisionnement. Et de l’huile de palme au bois en passant par le textile, pour ne citer que ces cas, les critiques sont encore nombreuses sur les actions des entreprises en matière de sourcing…
