Fin 2020, le taux de chômage en France serait « au plus bas » depuis fin 2008 : à 8,3 %, selon les projections de la Banque de France du 14 septembre 2018. Il se rapprocherait lentement de son niveau d’avant-crise quand, au 1^er trimestre 2008, il s’établissait à 7,2 %, selon l’Insee. Les créations nettes d’emplois, qui ont été très soutenues en 2017 (330 000), resteraient « importantes » en 2018 avec une moyenne annuelle de 245 000. Elles déclineraient légèrement en 2019 (140 000) et 2020 (160 000). Deux facteurs freineraient les créations de postes. D’une part, la réduction du nombre d’emplois aidés qui ont déjà diminué de 239 000 (– 15,8 %) sur l’année 2017. D’autre part, le ralentissement de l’activité grève les embauches dans le secteur privé. En effet, l’année 2018 a démarré par un « trou d’air », en raison d’un freinage « plus fort qu’attendu » de la demande intérieure et extérieure. La croissance annuelle du PIB atteindrait 1,6 % entre 2018 et 2020, après 2,3 % en 2017. Croissance faible certes, mais croissance tout de même, qui bénéficie de plusieurs moteurs. La consommation rebondirait, grâce à une baisse de l’inflation et une baisse du taux d’épargne. L’investissement des entreprises continuerait de croître depuis 2013 à un rythme nettement supérieur à celui de l’activité, soutenu par le dynamisme de la valeur ajoutée privée, un endettement à bas coût, et un taux de marge des entreprises redressé. Il reste cependant de nombreuses incertitudes au niveau mondial, notamment l’issue des négociations sur le Brexit.