En zone euro, la productivité du travail « devrait se raffermir » en 2019 et 2020, indiquait la Banque centrale européenne (BCE), le 13 septembre 2018. D’abord elle s’essoufflerait en 2018, augmentant de seulement 0,6 % (contre 0,9 % en 2017), en raison du ralentissement de la croissance du PIB au premier semestre. Certaines entreprises seraient confrontées à des sous-capacités de production, et s’ajusteraient fin 2018. Ainsi, la productivité se redresserait les deux années suivantes, en augmentant d’environ 1 % par an, en dépit d’une croissance timide du PIB (2 % en 2018, 1,8 % en 2019 et 1,7 % en 2020). La politique monétaire de la BCE resterait accommodante, soutenant ainsi le secteur privé, qui continuerait de bénéficier de faibles taux d’intérêt. En parallèle, la population active devrait continuer d’augmenter d’ici 2020, « reflétant l’immigration nette de travailleurs, l’intégration attendue des réfugiés et une hausse ininterrompue des taux d’activité ». Malgré tout, « des pénuries de main-d’œuvre de plus en plus contraignantes » sont prévues dans certains pays, notamment en Allemagne.