Le gouvernement a fait de l’apprentissage l’une de ses armes prioritaires de lutte contre le chômage des jeunes. Mais avec 420 000 jeunes engagés dans un cycle en alternance en 2017, l’objectif est loin d’être atteint. Aussi la loi « Avenir professionnel » instaure-t-elle un système de « prépas à l’apprentissage » destinées à remettre à niveau des jeunes intéressés par cette voie de formation, mais qui ne disposent pas des connaissances et compétences de base pour y accéder. Mi-septembre, Muriel Pénicaud a lancé le premier appel d’offres en direction des prestataires intéressés pour participer à l’opération, précisant que les 965 CFA présents sur le territoire y étaient éligibles. Autre coup de pouce : le gouvernement a publié au JO, le 18 septembre dernier, un décret créant une fonction de « délégué interministériel chargé du développement de l’apprentissage dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville » en la personne de Patrick Toulmet, président de la Chambre des métiers de Seine-Saint-Denis. L’objectif de ce prothésiste dentaire et ancien conseiller régional (UDI) d’Île-de-France sera d’orienter près de 35 000 jeunes issus de ces quartiers vers des cycles d’alternance.