Le taux d’inflation a beau être à son plus haut niveau depuis cinq ans outre-Rhin, les données concernant les hausses de salaires montrent que les travailleurs – et consommateurs – allemands font plus que maintenir leur pouvoir d’achat. De fait, entre avril et juin, le salaire réel (corrigé de l’inflation) a progressé de 0,5 % outre-Rhin (soit une augmentation du salaire nominal de 2,5 % pour un taux d’inflation de 2 %). Ces chiffres reflètent sans doute la ténacité des syndicats. Ainsi, dans la chimie, patronat et syndicats sont en ce moment en négociation pour des augmentations de salaires, affectant plus d’un demi-million de salariés. Les syndicats demandent une hausse salariale de 6 % sur 12 mois, sachant qu’en 2016, les deux parties étaient tombées d’accord pour une augmentation en deux temps d’un total de 5,3 % sur 24 mois. Sur toute l’année 2018, les salaires allemands augmenteront de 1,5 %, selon une récente étude. Une progression plus forte qu’en France (+ 0,6 %) et plus forte que la moyenne européenne (1 %).