« Je n’en peux plus, j’en ai plein les jambes, mais c’était top ! Je suis partante pour le prochain Raid Indigo », s’exclame une collaboratrice. À l’instar des autres participants, elle vient d’achever la course d’orientation « multidéfis ». Durant cinq heures, elle a parcouru près de 35 km dans la montagne, enveloppée d’un brouillard épais et froid, en quête de balises et de défis à relever. « De la roupie de sansonnet, comparée à la journée d’hier », s’amuse Marc-Antoine de Nazelle, le DRH France qui, tout comme cette collaboratrice, vit son premier Raid Indigo.

Arrivés la veille, ils étaient 250 volontaires au total, venus des quatre coins de la France, mais aussi d’Espagne, de Grande-Bretagne, de Belgique, du Canada, des États-Unis, du Brésil… de l’ensemble des pays dans lesquels le leader mondial du stationnement est présent, pour participer, par équipes de quatre, à la 8e édition du Raid Indigo. Partis de Paris en train, à 7 heures du matin, ils se sont tous retrouvés pour déjeuner à Chamrousse, dans les Alpes, où se tenait l’événement cette année, les 13 et 14 septembre 2018. Chaque équipe avait apporté une spécialité culinaire de son pays. Un moment de partage convivial avant d’attaquer le menu sportif de la journée : canicross, run & bike et trail nocturne jusqu’au sommet de la station pour profiter d’un dîner bien mérité. Un bivouac sous la tente attendait ensuite les plus téméraires. « La pluie et l’orage ne nous ont pas permis de dormir beaucoup, mais la vue, au-dessus des nuages, le matin au réveil, c’était vraiment magnifique », raconte l’une d’entre eux.

« Le raid a lieu tous les deux ans, il est très attendu. Nous avons reçu plus de 500 demandes de participation, il a fallu arbitrer », explique Claire-Lise Beaurenault, responsable communication. Ceux qui ne participent pas à l’événement peuvent néanmoins suivre sa préparation et les pérégrinations des compétiteurs au travers des blogs tenus par chacune des équipes.

Pour se départager, faute de places suffisantes, les collaborateurs d’Indigo Weel, une filiale spécialisée dans le service de vélos en libre-service, ont organisé une course à vélo de 130 km, entre Tours et Angers, pour sélectionner ses quatre représentants. Si certains se sont entraînés plus d’un mois avant le Raid avec la ferme intention de gagner, comme l’équipe Indigo Weel, d’autres sont là pour le plaisir de se retrouver entre collègues. Pour la convivialité. « C’est l’endroit où l’on rencontre tout le monde, les techniciens de maintenance, les responsables de sites, les agents d’exploitation comme les membres de la direction. C’est cette mixité que j’apprécie. Le Raid crée du lien », déclare un représentant CFE-CGC.

Lancé à l’époque où l’entreprise s’appelait encore Vinci Park, l’événement avait été suspendu en 2012 car il générait trop d’accidents du travail. « Le Raid était trop sportif. Nous l’avons remis à jour en 2014, afin de permettre à tous les collaborateurs qui le souhaitent d’y participer, car c’est un événement qui crée de la cohésion d’équipe. Il est très important sur le plan RH, dans un process de transformation de l’entreprise. Lorsque l’on transpire ensemble pendant deux jours, cela tisse des liens, on se dit aussi les choses plus facilement », souligne Marc-Antoine de Nazelle.

Pour être compétitive, celle que l’on appelait « la belle endormie », a dû en effet se remettre en question il y a trois ans. Les parkings ne sont plus aujourd’hui la seule activité de l’entreprise, qui investit fortement dans le développement de nouveaux services de mobilité individuelle et digitalisés, tels que le vélo en libre-service sans station, le covoiturage ou une plateforme digitale multiparcs.

Indigo consolide, par ailleurs, son marché européen, tout en se développant à l’international. « Nous avons notamment acquis cette année la société de stationnement belge, Besix, qui a délégué une équipe pour participer au Raid. Indigo Luxembourg était également présente, l’équipe s’est d’ailleurs retrouvée deuxième. Le Raid met tous les collaborateurs sur le même pied, et rappelle à chacun qu’il travaille dans un groupe international, partage la même idée d’excellence et de respect des uns vis-à-vis des autres », précise Marc-Antoine de Nazelle.

Ce n’est pas un hasard si la DRH va s’appuyer sur l’événement pour travailler sur les valeurs du groupe. « La nouvelle stratégie France a perturbé certains collaborateurs qui ont vu leurs métiers et leur façon de travailler se transformer. Il y a eu tout d’abord des réticences au changement, c’est pourquoi nous les avons accompagnés pendant deux ans. Aujourd’hui nous devons repenser les valeurs managériales du groupe – la responsabilité, le respect et la solidarité – et définir ensemble ce que cela recouvre concrètement dans notre vie et notre management au quotidien », explique le DRH France. Les premiers ateliers de travail se dérouleront en France, dans la foulée. D’autres seront ensuite organisés à l’international.

• Plus de 20 500 collaborateurs.

• Moyenne d’âge : 40 ans pour le groupe, 42 ans pour la France.

• 80 %-20 % : répartition hommes-femmes.

• 252 sessions de formation, 20 643 heures de formation et 1 622 participants en 2017 au sein du Campus Indigo.

• 16 pays.

• Plus de 5 400 parkings.

• Plus de 2,3 millions de places de stationnement gérées.

• Plus de 3 000 km de voirie urbaine gérée.