La croissance mondiale « resterait dynamique » en 2018 et 2019, à + 3,8 %, « portée par une accélération de l’activité américaine et de nombreux pays émergents », indiquait la direction générale du Trésor, le 11 septembre. En zone euro aussi, la croissance resterait « solide » : 2,1 % en 2018 et 2019. Toutefois, elle « ralentirait légèrement » par rapport à l’exceptionnelle année 2017 (+ 2,5 %). Mécaniquement, la demande mondiale de biens adressée à la France, qui provient surtout de la zone euro, décélère également : + 4,4 % en 2018 et 2019, contre + 5,3 % en 2017. Plusieurs causes peuvent expliquer ce freinage européen. Premièrement, des « incertitudes commerciales et politiques », comme les mesures protectionnistes de Donald Trump, dégradant le climat des affaires. Les effets sont toutefois limités car « même dans le cas où l’ensemble des mesures envisagées par l’administration Trump seraient adoptées, la France ne serait que peu affectée directement ». Deuxièmement, en 2018, les prix du pétrole ont continué à augmenter jusqu’au printemps. Depuis l’été, la tendance se renverse grâce à une hausse de la production de l’Opep et des États-Unis, ainsi qu’au retour de la Libye sur le marché. Enfin, troisièmement, il existe des tensions sur le marché du travail, en particulier en Allemagne où « les créations d’emplois ralentiraient sous l’effet de la légère décélération de la population active et du manque de main-d’œuvre dans certains secteurs ».