La vie en entreprise serait-elle devenue une comédie (in)humaine ? C’est le constat de Nicolas Bouzou et Julia de Funès. Alors que les entreprises vantent la transformation et l’innovation, enragent de ramer dans des sociétés à l’arrêt, beaucoup seraient enfermées dans des idéologies de la peur, du contrôle et de la surveillance. Drivés par des managers sans talents, emprisonnés dans des lourdeurs bureaucratiques et englués dans des réunions inutiles, leurs collaborateurs n’ont plus le temps de travailler et s’éloignent de leur cœur de métier. « Pourquoi les entreprises s’évertuent-elles à bâtir des organisations qui font fuir les meilleurs ? », questionnent les auteurs. Ces derniers entendent s’attaquer aux fausses bonnes idées à la mode et aux théories managériales inefficaces. Plutôt que d’invoquer le bonheur au travail, les dirigeants et managers sont appelés à redonner du sens et de l’autonomie à leurs collaborateurs s’ils ne veulent pas les voir décrocher. Lutter contre les silos, ne plus considérer les fonctions managériales comme des promotions, supprimer les formations inutiles, réapprendre à communiquer figurent parmi les quinze idées concrètes préconisées par les auteurs pour remédier à ces dysfonctionnements « insensés ».