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RSE : Égalité professionnelle : la parole aux hommes !

L’actualité | publié le : 24.09.2018 | Sophie Massieu

L’Observatoire de la RSE a interrogé des hommes pour mieux les comprendre, et œuvrer à l’égalité professionnelle hommes/femmes. Une approche originale des équilibres vie privée/vie professionnelle, qui ouvre des pistes RH novatrices.

Les hommes sont de plus en plus désireux de prendre leur part des responsabilités familiales. Mais les dispositifs actuels leur permettant un meilleur équilibre vie privée/temps professionnel ne correspondent pas vraiment à leurs attentes, et ils sont nombreux à souhaiter de nouveaux outils. Ce sont là quelques-uns des enseignements de l’enquête sur la conciliation vie professionnelle/responsabilités familiales que l’Observatoire de la RSE a présentée, ce mardi 18 septembre, à la Caisse des dépôts. Réalisée en partenariat avec l’agence Goods to know, elle a permis d’analyser 5 897 réponses émanant des secteurs public et privé. 40 % d’hommes, 60 % de femmes ont donné leur opinion sur la place des hommes dans l’entreprise et la vie de famille. Un prisme original pour traiter la question de l’égalité professionnelle qui, a rappelé le DRH de la Caisse des dépôts Paul Pény, « interroge l’ensemble de la politique RH, des rémunérations à la gestion de carrières en passant par la formation… »

Des mesures RH concrètes

Moins d’un père sur deux (42 %) est satisfait de l’équilibre entre son temps de travail et sa vie familiale. Pas étonnant, compte tenu du faible recours à des dispositifs existants, comme les congés parentaux d’éducation que seuls 3,3 % d’entre eux utilisent. De façon générale, les dispositifs existants semblent peu adaptés à leurs besoins, soit en raison de la perte de revenus (souvent le plus élevé du foyer) qu’ils représentent, soit par peur des conséquences négatives sur leur carrière. Aussi se montrent-ils friands de nouvelles propositions, peut-être moins stigmatisantes vis-à-vis de leur management. Deux exemples : les temps partiels vacances, permettant de les annualiser pour prendre des congés en période scolaire ; ou une flexibilité d’horaires, qui autorise, une semaine sur deux, à travailler moins pour gérer des enfants en garde alternée, une idée que 77 % des pères séparés plébiscitent. L’un des signes, selon Antoine de Gabrielli, fondateur du réseau HappyMenShareMore, qu’au-delà des préjugés, « le combat contre les inégalités professionnelles passe par des mesures RH très concrètes. »

Auteur

  • Sophie Massieu