inexorablement, dans presque toutes les entreprises. Mais ce mouvement ardemment souhaité par les collaborateurs peut s’avérer déstabilisant pour le manager s’il ne sait pas par où commencer. En développant le respect à l’égard de ses équipes, on ne peut pas se tromper.

les personnes ont changé, l’ensemble de la société aussi. Les salariés n’acceptent plus d’être relégués dans une position de simples exécutants. Que de tensions aujourd’hui à cause de ce manque de considération ! Les collaborateurs attendent d’être traités avec un minimum de dignité, alors qu’en face les managers sont tendus, peu attentifs et sous le joug de mille priorités. Chacun avance donc centré sur ses urgences, et le minimum d’une bonne écologie relationnelle n’est plus au rendez-vous.

Le respect commence par la prise en compte de l’autre : dire bonjour à chacun, observer si l’interlocuteur va bien ou s’il a un souci, sourire, créer une ambiance accueillante, l’art du management commence par entrer en relation. Nous vivons au 21^e siècle depuis presque vingt ans, et certains ne savent toujours pas le faire… Et oui, il va falloir progresser !

La plupart des salariés aiment leur métier, ils ont à cœur de faire de leur mieux, même si les conditions de travail ou les moyens ne leur permettent pas toujours de fournir la qualité dont ils rêveraient. Cette attitude positive à l’égard du travail s’entretient. En faisant ses demandes poliment plutôt qu’en donnant des ordres ; en limitant les effets de ses exigences sur l’organisation de l’équipe et la charge de travail ; en remerciant pour les efforts accomplis… Cela semble basique, mais une équipe va toujours mieux quand les « fondamentaux » sont en place.

Une façon courante de négliger ses coéquipiers est de leur annoncer des changements à la dernière minute en les plaçant devant le fait accompli. On oublie d’expliquer d’où viennent les décisions, on ne réfléchit pas aux effets de dominos, on demande juste aux équipes d’obéir et de s’adapter. Sans mauvaise intention au départ, cette attitude traduit pourtant un certain manque de respect. Dans un excès de focus sur soi-même, on trouve normal de connaître et comprendre les raisons de ces changements mais on en prive les autres.

Le quotidien opérationnel est rempli d’occasions de distraction, d’omission, et parfois de dérapages. On peut par exemple blesser quelqu’un en pointant l’une de ses faiblesses devant les autres ou en ironisant sur sa façon de faire. Respecter, c’est éviter de rabaisser. L’ironie n’est pas l’humour, c’est le premier degré de l’agressivité. Cela fait peut-être rire les autres, mais cela détruit durablement le climat de confiance.

ni une qualité que l’on possède : c’est une pratique. Elle s’appuie sur une valeur humaine universelle, la considération pour autrui. Si nous en sommes tous capables, les personnes humbles ont sans doute davantage de facilité. Car moins encombrées par leur ego, elles peuvent plus naturellement faire de l’espace à l’autre.