« La première étape est de se connaître soi-même »
La plupart ne sont qu’inconsciemment « malveillants » – ce qui est pire, d’ailleurs ! Le manque de bienveillance vient en général d’une mauvaise gestion de leurs émotions, face au stress et à la pression. Et s’ils ont du mal à se manager eux-mêmes – comment pourraient-ils manager les autres ? Par ailleurs, le manque de vision du rôle de manager est également un problème de fond. Certains encadrants ne se demandent jamais ce qu’est un manager. Ou alors, la seule définition qu’ils en ont, c’est une situation de pouvoir, très verticale, où ils considèrent – à tort – que tout repose sur leurs épaules. Autant dire qu’ils se stressent encore plus ! Enfin, ils ne sont pas doués pour la communication. Sans doute en raison d’un conditionnement dès l’enfance, d’un « parent critique », au sens psychologique comme réel du terme, qui les incitent à être brusques. Bref, la première étape de l’évolution vers le management bienveillant, c’est, pour un manager, de se connaître soi-même.
D’abord, la communication… à soi, avec authenticité et bienveillance. La communication est essentielle, puisqu’elle régit les rapports humains sur le plan verbal et non-verbal. Il faut donc communiquer en posant la bonne intention. À cet égard, des outils comme les accords toltèques* peuvent être très aidants, et lorsque j’en parle, je note un grand intérêt de la part des managers. Et, au même titre où l’on se parle et parle aux autres avec bienveillance, on doit manager comme l’on aimerait être managé.
D’abord, y aller par petites touches, idéalement en se faisant accompagner par un coach. Avec quelques premières questions : que puis-je changer chez moi pour améliorer ma relation à mon équipe ? Que fais-je bien ? Que puis-je améliorer ? Dans quelle situation ne suis-je pas satisfait de moi ? Si c’était à refaire, que ferais-je pareil, que ferais-je différemment ? Par ailleurs, une notion essentielle à mes yeux et finalement inséparable du management bienveillant, est celle d’intelligence collective… Il s’agit de sortir d’un modèle pyramidal où tout repose sur les épaules du manager.
* Les quatre accords toltèques : la voie de la liberté personnelle, Miguel Ruiz, 2013, Jouvence Editions.