Il y a quelques mois, la société néozélandaise Perpetual Guardian, spécialisée dans la gestion de successions et de trusts, a proposé à ses 240 salariés de participer à une expérience, celle de travailler seulement quatre jours par semaine, en gardant le même salaire. Le but du PDG, Andrew Barnes, était de voir si la flexibilité avait un effet sur la productivité. Et pour en être sûr, il a demandé à deux chercheurs de mener une étude au sein de l’entreprise.
Les résultats viennent de tomber. Et ils sont clairs. Entre la période pré-expérimentation et post-expérimentation, l’amélioration de l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle est sensible : de 54 % à 78 %, selon les réponses des salariés. Et le niveau de stress constaté est passé dans le même temps de 45 % à 38 %. En outre, une autre étude, menée par le cabinet Kronos auprès de 3 000 salariés dans la région, montre que les Australiens, par exemple, sont les moins satisfaits de la semaine de cinq jours. En général, si leur salaire reste le même, un tiers des salariés sondés indiquent que leur semaine de travail idéale devrait être de quatre jours (34 %), tandis que 20 % estiment qu’ils ne devraient travailler que trois jours par semaine. Seuls 28 % des salariés interrogés se sont dits satisfaits de travailler cinq jours par semaine. Conclusion, les analystes de Kronos préconisent aux entreprises d’éliminer le plus possible toutes les distractions et de réduire les inefficacités et les tâches administratives afin de permettre aux salariés de travailler à pleine capacité – sur le moins de jours possible…