Après les pilotes cet été, le personnel navigant cet automne ? Récemment réunis à Rome, les syndicats des navigants de la compagnie aérienne low cost irlandaise ont menacé de déclencher, dans plusieurs pays européens, « la plus grande grève de l’histoire de la compagnie », si leurs demandes d’amélioration des conditions de travail ne sont pas entendues. Principale revendication : que leurs contrats obéissent au droit du travail de leur pays plutôt qu’à celui de l’Irlande, utilisé jusqu’ici par la compagnie du fait qu’il est nettement moins protecteur. Une menace qui pourrait être levée si les syndicats en Italie, au Portugal, en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas sont entendus à l’occasion de l’assemblée des actionnaires de Ryanair, le 20 septembre prochain. En l’absence d’avancée à cette assemblée, la grève devrait commencer la dernière semaine de septembre et se poursuivre tout l’automne. L’assemblée générale promet d’ailleurs d’être agitée, les actionnaires étant de plus en plus anxieux face à ces troubles sociaux, au point de menacer de destituer le président, David Bonderman.

Cet été, les pilotes de plusieurs pays européens ont fait grève pour obtenir de meilleures conditions de travail, perturbant largement les activités de la compagnie. Toutefois, plusieurs accords ont finalement été conclus ces dernières semaines, dont un entre le syndicat des pilotes italiens et la compagnie, et un autre, entre la société et celui des pilotes irlandais, Forsa. À cet égard, Ryanair, qui avait décidé en juillet de transférer six avions d’Irlande vers la Pologne en représailles des grèves, a revu sa stratégie après la validation, par les pilotes irlandais, de l’accord d’août. Les avions – et les emplois – resteront donc en Irlande.