L’emploi n’a quasiment pas évolué au 2e trimestre 2018. Les effectifs salariés ont augmenté de seulement 0,05 % (+ 12 500 postes), après une progression modérée de 0,2 % (+ 47 500 postes) au 1er trimestre, selon les chiffres présentés le 11 novembre 2018 par Selma Mahfouz, directrice de la Dares. Une stabilité qui tient à la fois au ralentissement des créations d’emplois dans les secteurs marchands non agricoles (+ 0,2 % après + 0,3 % au trimestre précédent), mais surtout à la baisse des effectifs du secteur public (– 0,2 %, soit – 11 800 postes), précise cette dernière. Dans le secteur marchand, l’intérim a enregistré pour la première fois, depuis 2014, une baisse du nombre d’intérimaires (– 0,4 %, soit – 2 900 postes), tandis que l’emploi industriel a reculé de – 0,1 % (soit – 2 200 postes), après avoir stagné au 1er trimestre. Seul le secteur de la construction a poursuivi sur sa lancée, affichant la même progression de ses effectifs qu’au 1er trimestre (+ 0,4 %, soit + 5 000 postes).
Côté positif, les créations d’entreprises ont atteint leur plus haut historique : plus de 173 500 nouvelles sociétés ont vu le jour entre avril et juin 2018. Dans le même temps, le taux de chômage, au sens du BIT, a baissé de 0,1 point (– 48 000 chômeurs) pour se situer à 9,1 % (soit 2,7 millions de personnes). Une amélioration qui a profité aux jeunes de 15-24 ans (– 0,6 point). Le taux de chômage dans l’Hexagone a toutefois baissé beaucoup moins rapidement que dans l’ensemble des pays de la zone euro (– 0,3 point, soit 8,3 % de la population active). Le recul du chômage est resté modéré, et n’est pas encore revenu à son niveau d’avant la crise. C’est également le cas de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne qui ont les taux les plus élevés de l’Union européenne, après la France.