En moyenne, un salarié est absent 17,2 jours par an, selon l’étude Ayming-Kantar TNS réalisée en partenariat avec AG2R La Mondiale en 2017, ce qui représente un taux d’absentéisme de 4,72 % (versus 4,59 % en 2016). Celui-ci est particulièrement important dans les secteurs de la santé (5,31 %), de l’industrie (3,94 %) et du commerce (4,86 %), tandis qu’il continue de baisser dans les services (4,48 % contre 5,48 % l’année précédente). Les femmes sont par ailleurs plus absentes que les hommes (5,30 % contre 3,54 %) car elles occupent des postes générateurs de problèmes de santé plus importants (TMS). Des différences sont également observées par régions : la Corse arrive en tête avec un taux de 6,99 %. À l’inverse, l’absentéisme baisse dans les Hauts-de-France (4,69 %) ou les Dom-Tom (4,02 %). L’âge joue également fortement. Le taux des plus de 55 ans est plus élevé (7,11 %), non tant en raison de la fréquence de leurs absences que de la longueur de leurs arrêts de travail : 45 % de leurs absences sont de longue durée (plus d’un mois consécutif). Chez les moins de 30 ans, le taux est plus faible (3,23 %) mais les absences plus fréquentes et pour des causes moins graves (moins d’une semaine pour 60 % des jeunes). L’enquête montre que, plus les salariés ont de l’ancienneté, plus ils sont engagés. Ceux qui ont entre 11 et 20 ans dans l’entreprise déclarent être « toujours présents » à 77 % alors qu’ils ne sont que 67 % chez ceux qui ont moins de cinq ans d’ancienneté.
Cette envolée de l’absentéisme constatée par le baromètre Ayming-Kantar TNS est également mise en lumière par l’enquête de l’association Référentiel de l’absentéisme, dont les premiers résultats ont été dévoilés par l’AFP. Sur les 312 entreprises et organisations qui ont participé cette année à cette étude, 57 %, soit près d’une sur six, déclarent être confrontées à une hausse de l’absentéisme depuis 2013. Les plus concernées sont celles qui emploient plus de 5 000 salariés. Ainsi, 41 % des entreprises participant à l’enquête ont constaté, en cinq ans, un taux d’absentéisme en « augmentation modérée », tandis que 16 % ont assisté à une « forte progression » de ce dernier. Elles sont cependant 14 % à indiquer une « diminution modérée » et 4 % une « forte réduction ». Trois secteurs enregistrent une hausse supérieure à la moyenne : le transport-logistique (59 %), le commerce-distribution (60 %) et le sanitaire-médico-social (68 %).
Interrogées sur la façon dont elles font face à ces absences, les entreprises déclarent recourir prioritairement aux heures supplémentaires (41 %), à l’intérim (40 %), aux CDD (34 %)… Ou répartissent tout simplement la charge de travail de l’absent entre les autres collaborateurs (27 % contre 61 % en 2017). Seules 4 % d’entre elles choisissent de réduire leurs horaires d’activité ou leur production.
