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Les variations de CSG et des prestations sociales pèsent inégalement sur les revenus

Les clés | Tendance éco | publié le : 10.09.2018 | Alain roux

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Les variations de CSG et des prestations sociales pèsent inégalement sur les revenus

Crédit photo Alain roux

Augmenter la CSG et relever les minima sociaux : ces hypothèses ont été testées par l’Insee, le 30 août 2018, pour observer leurs différents impacts sur les finances publiques et les revenus des ménages, au moment où l’exécutif tente de boucler le budget 2019. Une hausse de la CSG pèserait intégralement sur le niveau de vie, alors que celles sur les prestations sociales ne se répercuteraient que partiellement. En effet, augmenter les taux de CSG (activité, retraite ou chômage, patrimoine) et CRDS de 0,4 % baisserait le niveau de vie médian des personnes assujetties d’autant (0,4 %), pour un gain de 4,4 milliards d’euros aux caisses de l’État. On ne peut toutefois pas conclure que la hausse de 1,7 % de la CSG au 1er janvier 2018 a entraîné des pertes à même hauteur pour les contribuables, car la baisse des cotisations sociales devait la compenser en partie. En revanche, les augmentations des minima sociaux ne jouent pas pleinement sur le niveau de vie, car elles peuvent augmenter les prélèvements des ménages par ailleurs ou donner droit à moins de prestations. Un coup de pouce de 5 % du revenu de solidarité active (RSA) augmenterait de 2,1 % le niveau de vie médian des bénéficiaires. Avec ce même bonus de 5 %, les bénéficiaires du minimum vieillesse (ASPA) connaissent une augmentation de 3,5 % sur leur niveau de vie médian. Pour l’allocation adulte handicapée (AAH), il s’améliorait de 2,2 %. Les simulations prennent aussi en compte l’augmentation des taux de recours, ce qui peut contribuer à baisser statistiquement le niveau de vie médian.

Auteur

  • Alain roux