Personne ne sait encore si les clauses du nouvel accord entre les États-Unis et le Mexique seront véritablement appliquées, mais les syndicats, des deux côtés, semblent confiants. Les négociations en vue de remplacer l’Alena, l’accord commercial qui lie les États-Unis, le Mexique et le Canada depuis 1994, sont en cours depuis plusieurs mois et achoppent toujours en ce qui concerne le Canada. Toujours est-il que selon les nouvelles règles qui pourraient se mettre en place dans l’automobile, secteur clé dans les trois pays, pour bénéficier d’une exemption de droits de douane (en l’occurrence à l’entrée aux États-Unis), 40 % à 45 % du véhicule devront être réalisés par des salariés gagnant au moins 16 dollars de l’heure. De quoi, selon l’analyse des syndicats de l’automobile américains, garantir aux ouvriers américains (et canadiens si l’accord est également signé avec Ottawa) une proportion substantielle du travail, les ouvriers de l’automobile mexicains ne gagnant qu’environ 6 dollars de l’heure. Mais de quoi, également, lancer un mouvement d’augmentation des salaires au Mexique, estiment certains observateurs sur place, d’autant que le nouvel accord inclurait également l’engagement, de la part du Mexique, de légiférer en faveur du droit à la négociation collective.