Elizabeth Warren, sénatrice (démocrate) du Massachusetts, a introduit à la mi-août un projet qui exigerait, s’il devenait loi, des grandes entreprises américaines qu’elles laissent les salariés choisir 40 % des membres de leur conseil d’administration. Si la proposition fait débat, certains observateurs y voient un hommage à l’un des pays industriels qui connaît le plus de succès, l’Allemagne, puisqu’outre-Rhin la codétermination est de rigueur. Elle stipule que toutes les sociétés de plus de 500 salariés et de moins de 2 000 salariés sont dotées d’un conseil de surveillance où les représentants des salariés disposent obligatoirement d’un tiers des sièges, celles de plus de 2 000 salariés étant dotées d’un conseil de surveillance où les représentants des salariés disposent obligatoirement de la moitié des sièges. Ce conseil intervient et valide les grandes décisions stratégiques, même si la décision finale revient aux actionnaires.