L’idée de quotas de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises cotées dont le siège est en Californie avait fait surface en 2013… pour faire « pschitt » peu après. La voici qui vient d’être réintroduite et approuvée cette fois-ci par les élus des deux chambres. La Californie sera donc le premier État outre-Atlantique à exiger que dès l’an prochain dans les sociétés cotées et basées sur place, au moins une femme siège au conseil d’administration. En outre, le texte stipule que les conseils d’administration qui affichent aujourd’hui cinq membres devront comprendre, d’ici 2021, deux femmes et trois pour les conseils de six administrateurs.
Pour l’heure, selon les données de l’ONG 2020 Women on Boards, les femmes ne représentent que 20,8 % des membres des conseils d’administration des sociétés californiennes répertoriées dans la liste des Fortune 1000, soit un tout petit peu plus que le chiffre national, de 19,8 %. En outre, le cabinet Equilar, spécialisé dans le recrutement des membres de conseils, calcule que les sociétés californiennes ont, en moyenne, 1,65 femme par conseil, contre une moyenne nationale de 1,75.
Les sociétés qui n’obtempèrent pas se verront taxées d’un montant équivalent à la moyenne reçue par les membres du conseil d’administration de la société récalcitrante. Parmi les entreprises qui seraient touchées par le nouveau dispositif en faveur des femmes dans les conseils d’administration californiens, on trouve Skechers (chaussures de sport) et Tivo (vidéo), deux sociétés affichant un conseil exclusivement masculin. Quant à Facebook, Apple et Tesla, les trois sociétés devront ajouter au moins une femme d’ici 2021. Avec déjà chacune trois administratrices, Google et Uber n’ont en revanche rien à se reprocher.