La pénurie de talents et l’évolution des modes de travail font évoluer les pratiques RH. Une étude internationale, réalisée par le prestataire de services RH SD Works et l’Antwerp Management School (Belgique), montre en effet que la frontière entre salariés et indépendants s’amenuise. Près de 4 entreprises françaises sur 10 (38,2 %) ne font pas de différence dans leur politique entre les deux catégories de travailleurs. Ce taux est faible, comparé à celui des autres pays européens interrogés (Royaume-Uni, Belgique, Allemagne et Pays-Bas), mais s’explique aussi en raison d’un cadre légal assez strict. En revanche, 34,9 % des entreprises françaises ont mis en place une politique RH adaptée aux travailleurs indépendants et près de la moitié (49,3 %) investissent dans des formations spécifiques pour les free-lances. À l’exception du Royaume-Uni qui arrive largement en tête dans ce domaine (54,5 %), les autres pays affichent des résultats bien inférieurs : 47,8 % pour l’Allemagne, 38,8 % pour la Belgique et 34,4 % pour les Pays-Bas.

Par ailleurs, 6 entreprises françaises sur 10 (59,2 %) évaluent leurs free-lances de la même façon que leurs collaborateurs permanents. Elles se situent à cet égard légèrement au-dessus de la moyenne (57,8 %). Enfin, elles sont plus de 7 sur 10 (70,4 %) à intégrer les indépendants dans la culture d’entreprise et à leurs méthodes de travail. Sur ce terrain, l’Hexagone fait figure d’exemple en se plaçant bien au-dessus de la moyenne (65,5 %). Les free-lances sont néanmoins un peu moins impliqués dans les activités organisées pour le personnel permanent, comme les fêtes d’entreprise (63,2 %). Après la Belgique (53,8 %), cela représente le score le plus bas de l’ensemble des pays interrogés.