Parmi les contrôles effectués aléatoirement par Pôle emploi sur l’ensemble de ses inscrits, 88 % recherchent activement un poste ou se sont remobilisés, tandis que 12 % ont été radiés, indique une note de l’organisme, le 20 juillet. Depuis 2015, cette surveillance est réalisée par un service dédié et non plus par le conseiller attitré du demandeur d’emploi. Elle se déroule en plusieurs étapes. D’abord une analyse du dossier de l’usager. En cas de doute sur ses efforts, un questionnaire lui est envoyé. Si les réponses ne sont pas satisfaisantes, le contrôleur échange par téléphone avec lui, « et en dernier recours » le convoque de visu. En cas de « difficultés spécifiques » de l’usager épinglé, Pôle emploi ne le radie pas. Un accompagnement adapté peut être proposé et des « remobilisations » sont constatées. Les autres connaissent une radiation de 15 jours et peuvent se réinscrire ensuite. Ils conversent la durée de leurs droits, qui sont donc reportés. Certaines catégories sont plus radiées que la moyenne de 12 %. C’est le cas des ouvriers non qualifiés (17 % de taux de radiations) et des employés non qualifiés (15 %). Les hommes sont également plus nombreux que les femmes (14 % contre 10 %). Le service contrôle ne vise pas que les indemnisés : les bénéficiaires de l’assurance chômage connaissent un taux de radiation plus faible (8 %) que les bénéficiaires de l’allocation de solidarité (15 %), dont le montant est proche du RSA, et des personnes indemnisables (19 %). Il pourrait toutefois agir comme une piqûre de rappel : 31 % des contrôlés ont retrouvé un emploi au cours des trois mois suivants, contre 28 % de l’ensemble des inscrits, à caractéristiques égales.
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