logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les clés

Les salaires pâtiraient d’une faible croissance de la productivité

Les clés | Tendance éco | publié le : 16.07.2018 | Alain Roux

Image

Les salaires pâtiraient d’une faible croissance de la productivité

Crédit photo Alain Roux

La croissance annuelle des salaires horaires réels reste plus « morose » qu’avant la crise, d’après les « Perspectives de l’emploi » de l’OCDE, publiées le 4 juillet. Entre 2012 et 2017, elle atteint 1,01 % en France et 1,23 % dans l’OCDE, alors qu’entre 2000 et 2007, elle avait connu un bond de 1,25 % en France et de 2,22 % dans l’OCDE. Cette modération ne s’expliquerait pas par le taux de chômage, qui a rejoint « son niveau d’avant la crise ». Pour José Angel Gurria, le secrétaire général de l’institution, elle provient plutôt du ralentissement de la productivité horaire. La croissance annuelle de la productivité est passée de 1,22 % à 0,92 % en France, tandis que dans l’OCDE, elle s’est effondrée de 2,28 % à 1,24 %, sur les mêmes périodes. En dépit des progrès techniques, le travail qualifié reste pour l’instant difficilement remplaçable par des machines. Parmi les recommandations permettant de redresser les gains de productivité figure la décentralisation des négociations collectives : « Il peut être important de laisser aux employeurs et aux représentants du personnel des entreprises une marge de manœuvre suffisante pour affiner ou ajuster à leur niveau les dispositions des accords de branche en fonction de la situation de l’entreprise. » Les ordonnances signées en France en septembre 2017 auraient l’avantage de prendre en compte l’« hétérogénéité » des entreprises. Car d’une part, l’extension d’un accord est dorénavant sujette « à une évaluation sur ses conséquences économiques potentielles ». D’autre part, les accords doivent inclure des « dispositions spécifiques pour les petites entreprises ».

Auteur

  • Alain Roux