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Rémunération : La vertueuse épargne salariale

L’actualité | publié le : 16.07.2018 | L. Z.

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Rémunération : La vertueuse épargne salariale

Crédit photo L. Z.

Plusieurs études et tables rondes ont mis en avant la semaine dernière les avantages de l’épargne salariale, qui vont du fléchage de fonds vers l’économie réelle à l’éducation économique des Français en passant par un meilleur dialogue social.

De la Banque de France à la société Eres, spécialisée dans la distribution de produits d’épargne salariale, en passant par le Medef, plusieurs organisations ont décidé la semaine dernière de donner un coup de projecteur sur l’épargne salariale. Avec des chiffres, d’abord. Depuis 2012, selon l’Association française de gestion financière (AFG), les encours ne cessent de croître : de 95 milliards d’euros en 2012, ils s’affichaient à 131,5 milliards d’euros en 2017, soit une progression annuelle de 6,7 %. Ensuite, les spécialistes ont mis en avant les vertus de ce système d’épargne, de plus en plus pratiqué, y compris par de petites entreprises. Cette dernière tendance devrait même se renforcer, puisque l’un des objectifs de la future loi Pacte est précisément de rendre les dispositifs d’épargne salariale encore plus accessibles aux salariés des PME.

En outre, « le projet de loi Pacte vise en particulier à mieux flécher l’épargne des Français vers l’économie réelle. Le Perco a prouvé qu’il y parvient grâce à la gestion pilotée retraite investie à 7 % minimum en titres éligibles au PEA-PME », se félicitait à cet égard Olivier de Fontenay, le directeur général d’Eres, lors d’une conférence de presse. Ce dispositif en particulier et l’épargne salariale en général sont bien « les seuls qui permettent réellement de flécher l’épargne vers l’économie réelle », précisait le spécialiste d’Eres. Sous-entendu, les cadeaux fiscaux aux plus hauts revenus, censés « ruisseler » vers le bas, de même que le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital (cette flat tax étant en place depuis le 1er janvier 2018) sont nettement plus difficiles à apprivoiser…

Du monétaire aux actions

Quant aux quelque 18 millions de salariés qui épargnent via les dispositifs mis en place par leur employeur, ils commencent à apprécier les actions (leur épargne est, au total, à quelque 60 % investie dans ces produits, selon le baromètre publié par Eres, y compris des parts de petites entreprises), et délaissent, taux d’intérêt extrêmement bas obligent, les produits monétaires. Il était temps, les rendements sont en dessous de zéro !

Le développement de l’épargne salariale a également « de quoi permettre une meilleure éducation des épargnants et des Français à l’économie en général », a pour sa part pointé Catherine Boucher, directrice régionale (Ile-de-France) à la Banque de France, lors d’une réunion consacrée à l’épargne salariale, précisant que l’amélioration, dans ce domaine, du savoir des Français – qui ne brillent pas par leurs connaissances – fait désormais partie des responsabilités de la Banque centrale. Enfin, autre vertu associée à cette éducation, le fait que, dans de nombreux cas, les salariés ou leurs représentants doivent se prononcer, souvent une fois par an, sur la stratégie adoptée par le gestionnaire mandaté pour gérer l’épargne. « De quoi favoriser le dialogue social », concluait à cet égard Nicolas Vachon, président d’Eres, lors de la matinée dévolue à l’épargne salariale.

Auteur

  • L. Z.