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Sur le terrain

Emploi : Norauto : la mécanique du recrutement

Sur le terrain | publié le : 02.07.2018 | Sophie Massieu

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Emploi : Norauto : la mécanique du recrutement

Crédit photo Sophie Massieu

Le 28 juin dernier, l’entreprise de réparation automobile a organisé la 6e édition de son Challenge mécanique. Objectif : repérer les futures recrues parmi les jeunes des lycées professionnels participants. Fort utile pour un groupe qui envisage, dans les trois ans à venir, d’embaucher 3 000 personnes en CDI.

Quatre CDI, des CDD, des contrats d’alternance et des stages. En 2017, le challenge mécanique organisé tous les ans depuis 2012 par Norauto a permis plusieurs recrutements. Et, avec la transmission des savoirs, c’est bien là l’un des objectifs de ce défi et de ces liens ainsi créés tout au long de l’année avec les écoles de formation en mécanique, réparties sur l’ensemble du territoire français.

Lors des premières épreuves, en début d’année scolaire, ils étaient 308 jeunes, issus de 35 établissements, à tenter leur chance. De concours inter-établissement en finale régionale, ils n’étaient plus que huit, le 28 juin dernier, à se disputer la victoire lors de la finale nationale au siège de l’entreprise, dans le Nord. Leur mission en quatre heures d’épreuve : trouver la panne qui leur a été soumise ; réparer le véhicule ; puis expliquer, dans une relation commerciale, au client ce en quoi a consisté leur travail.

Apparition de nouveaux métiers

« Tout le monde gagne quelque chose avec ce challenge, se félicite Stéphane Wilmotte, DRH de Norauto. Les professeurs, la concrétisation de leur enseignement. Le jeune, de nouveaux savoirs. L’entreprise, entre autres choses, des possibilités de recrutement. »

Une aubaine, puisqu’en trois ans, le groupe prévoit de recruter 3 000 personnes en CDI. Un chiffre qui s’explique par plusieurs facteurs. Cela tient d’abord à la croissance de l’entreprise. Ensuite, le turnover et les mobilités internes, notamment à l’international, nécessitent de nouvelles embauches. Enfin, le DRH pointe l’apparition de nouveaux métiers dans les centres de réparation des véhicules. « Nous cherchons aussi de nouveaux profils pour de nouveaux métiers, comme des électrotechniciens. Nos métiers évoluent beaucoup, avec les transformations des véhicules, qui deviennent hybrides ou électriques… Mais aussi en raison de nouvelles mobilités déjà présentes ou encore à imaginer. Peu de nos clients savent par exemple que nous sommes le premier vendeur de vélos électriques en France. »

Métiers traditionnels et récents confondus, 95 % des nouveaux arrivants travailleront dans des centres de réparation, en particulier en tant que mécaniciens ou commerciaux.

Féminisation

Autre enjeu en matière de ressources humaines pour Norauto : le souhait de féminiser ses équipes. Les femmes représentent aujourd’hui 18 % des 6 700 employés de Norauto en France, en dehors des franchises. Mais là, le challenge mécanique n’est pas d’une grande utilité : une seule jeune fille sur les 308 inscrits l’a tenté !

Inversement, le développement des nouvelles mobilités pourrait favoriser leur venue. De même que l’attention portée par l’entreprise aux enjeux sociétaux : « Notre raison d’être est importante, tant pour nos collaborateurs que pour les candidats. Nous possédons par exemple des garages solidaires, qui offrent la réparation de véhicules à des personnes en difficulté d’insertion professionnelle. »

Fort de son succès, le challenge mécanique devrait inspirer d’autres défis, pour d’autres types de métiers, au sein de Norauto. Dans les 12 à 18 mois à venir, Stéphane Wilmotte aimerait avoir mis au point des systèmes homologues sur les fonctions commerciales et du digital. Il planche notamment sur un projet de jeu autour des développeurs informatiques.

Auteur

  • Sophie Massieu