Meryem Le Saget conseil en entreprise
plus la confiance en soi devient un atout. Malheureusement, on ne peut pas la produire sur commande, elle est le fruit d’un parcours et d’une attitude.
comme le souligne le philosophe Charles Pépin*, la confiance en soi commence par une confiance en l’autre. Entouré de personnes avec lesquelles il a tissé des liens, le bébé prend confiance ; ces relations lui donnent le courage de s’aventurer à marcher, explorer le monde, monter sur une chaise, faire de la bicyclette… L’environnement familial, l’école, l’éducation, les amis vont amplifier cette dynamique. C’est ainsi à travers l’autre que se tisse notre première sécurité intérieure.
vient étayer notre confiance. En voulant réaliser des choses, nous apprenons de nouveaux savoir-faire, nous acquerrons des compétences. La pratique complète et renforce nos apprentissages. Dans un nouveau sport, par exemple, nos premiers gestes sont maladroits, mais l’entraînement et la répétition vont nous permettre de nous améliorer.
avec le développement de compétences dans de nombreux domaines de la vie, chacun acquiert un degré de confiance supérieur : celui de se faire confiance à lui-même. Une sorte de déclic se produit : même si l’on ne connaît pas les détails d’une nouvelle mission ou d’une situation imprévue, on se sent capable de faire face, de s’adapter, de trouver les solutions. Bien sûr l’intuition et l’expérience sont là pour nous éviter les situations impossibles, et c’est précieux !
croient ne pas avoir confiance car elles ne se sentent pas sereines devant un nouveau défi ou des circonstances imprévues. Elles envient parfois leurs collègues sur-confiants qui expriment leurs certitudes, persuadés qu’ils sont de leur valeur. En fait, la confiance en soi n’a rien à voir avec l’affichage personnel. Ce qui compte, c’est l’action.
se mesure dans ce que les personnes font. Celui qui doute et s’attaque à la tâche avec toute son attention et ses ressources, produira sans doute de meilleurs résultats que celui qui croit savoir et qui va s’appuyer sur ses collaborateurs pour obtenir d’eux le travail qu’il n’est pas en mesure de produire.
n’est pas une certitude intérieure mais une capacité à agir en tenant compte des circonstances, y compris dans des situations inconnues ou délicates. L’enfant qui débute à vélo n’est pas sûr de tenir sur sa bicyclette, mais il se lance. Son attitude et son action (j’ai peur ET j’y vais) renforcent sa confiance en lui. L’opposé de la confiance n’est pas la peur ou le doute, c’est l’inertie.
nos schémas mentaux. La confiance n’est pas une qualité que l’on ajoute à son palmarès une fois pour toutes. Il n’y a pas ceux qui en possèdent et ceux qui n’en ont pas. C’est une pratique quotidienne, dans laquelle nous faisons alliance avec la vie. Par le développement de l’expérience, des compétences et du savoir-être, chacun est en mesure de faire face à des situations de plus en plus complexes. Et nous y parvenons.
* La confiance en soi, Charles Pépin, Allary éditions, 2018