Le spécialiste des revêtements de sols Saint Maclou, soucieux de faire vivre son accord relatif au droit à la déconnexion signé en janvier 2018 avec toutes les organisations syndicales, vient de diffuser un guide à ses 1 500 collaborateurs.
« Je ne crois pas que nous ayons inventé beaucoup de choses nouvelles, avoue David Cordani, directeur des ressources humaines de Saint Maclou, mais nous voulions faire vivre l’accord d’entreprise, signé le 16 janvier 2018, relatif au droit à la déconnexion et au bon usage professionnel des outils numériques en y ajoutant un document pratique. » Au-delà de clarifier la terminologie et de rappeler quelques concepts de base, le « guide du bon usage des outils numériques », d’une trentaine de pages, se veut surtout un vade-mecum « du savoir travailler ensemble en étant connecté ». Paragraphes concis, illustrés de dessins simples, le livret élaboré avec la psychosociologue Carole Blancot, présidente de l’agence de communication SpotPink qui aide notamment les entreprises à mettre en place des accords de déconnexion, interpelle directement le collaborateur sous la forme du « je », comme dans : « Je ne suis pas tenu(e) de prendre connaissance des courriels qui me sont adressés sur ma messagerie professionnelle ni d’y répondre en dehors de mon temps de travail », ou encore : « Je prends bonne note qu’au sein de Saint Maclou, il est possible uniquement de déroger à mon droit à la déconnexion dans les cas d’urgence ou exceptionnels » (de tels cas sont listés dans l’accord et un peu plus loin dans le guide). Suivent enfin quelques conseils plus personnels, sur le bon usage général des outils numériques, que le salarié soit connecté ou non, comme : « Je n’envoie pas un message quand je suis en colère », ou « Je favorise le face-à-face ou le téléphone après trois échanges électroniques, et/ou en cas de situation conflictuelle ». Enfin, et c’est de bonne guerre, Saint Maclou en profite également pour glisser quelques conseils « corporate », tels que « Je ne me rends pas coupable d’actes de dénigrement ou de diffamation envers l’entreprise ou mes collègues sur Internet », et d’une manière générale, « Je ne parle jamais de Saint Maclou de manière erronée et trompeuse ».