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Sur le terrain

Management : MAX DS carbure à l’autogestion

Sur le terrain | publié le : 18.06.2018 | Gwenole Guiomard

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Management : MAX DS carbure à l’autogestion

Crédit photo Gwenole Guiomard

La start-up bretonne, spécialisée dans les services numériques, a instauré un management participatif. Un facteur d’engagement des salariés et de performance de l’entreprise.

Créée fin 2016, la start-up rennaise MAX Digital Services (MAX DS) a atteint un chiffre d’affaires de 1 million d’euros en moins de deux ans. Une croissance exponentielle, basée en grande partie sur l’autonomisation de ses 28 salariés. Les dirigeants ont opté, dès le départ, pour un management participatif. Chez MAX DS, ce sont les salariés qui réalisent les recrutements ou définissent les actions de formation, notamment. « Nous souhaitions développer une société disposant de collaborateurs responsables, engagés, ayant de la latitude de décision. Le management participatif est un moyen de favoriser l’épanouissement de nos collaborateurs. Cette culture est, au final, rentable », constate Anthony Poignant, le cofondateur.

Pour que le concept ne soit pas juste un artifice marketing, l’enjeu pour les dirigeants était d’être très concret. Ils ont ainsi mis sur pied une série de rendez-vous réguliers avec les salariés qu’ils rencontrent individuellement, tous les mois et demi, pour faire un point carrière avec eux et évoquer les questions personnelles. Par ailleurs, ils ont instauré au départ un comité de collaboration mensuel pour résoudre collectivement les questions de business, de marketing, de communication, de ressources humaines…

Sept groupes stratégiques

La société se développant et le nombre de collaborateurs augmentant, l’équipe dirigeante a dû toutefois aménager le système originel. Aujourd’hui, ce modèle participatif est constitué de sept groupes constitués de salariés, appelés « mêlées » (RH, business, marketing, méthode, process, formation, technique). C’est à leur niveau que les décisions sont discutées et prises. Les salariés de chaque groupe désignent un « demi de mêlée » qui se réunit tous les mois pour présenter et valider ces dernières. Les négociations avec les fournisseurs comme les actions de recrutements sont menées dans ce cadre. « Faire partie de la mêlée formation me permet d’améliorer mes compétences en droit de la formation ou en droit du travail », explique Sandra Parlant, 25 ans, embauchée en avril 2018.

Les décisions prises dans les mêlées sont structurantes. « Notre modèle est loin d’être parfait, commente Mathieu Bonnel, 34 ans, chef de projet informatique, futur secrétaire du CSE (comité social et économique). Mais on participe à la construction de notre entreprise avec engagement et volonté de bien faire. MAX est un peu notre bébé ».

Pour la société, ce choix managérial a des incidences positives au niveau RH. Dans ce secteur particulièrement en tension, MAX embauche des spécialistes doués techniquement et commercialement et n’a connu qu’un seul départ en deux ans alors qu’un turn-over de 10 % à 15 % est la norme dans la profession. Un engagement récompensé par de bons résultats qui vont permettre une redistribution d’un tiers des bénéfices aux salariés via une prime de fin d’année.

Auteur

  • Gwenole Guiomard