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Sur le terrain

Développement personnel : HomeServe veut Booster ses collaborateurs

Sur le terrain | publié le : 18.06.2018 | Murielle Wolski

Avec Boost, programme de soutien financier à des projets privés des collaborateurs, HomeServe veut prolonger le lien avec ses salariés en dehors de l’entreprise, misant sur un effet de balancier et un investissement accru dans l’entreprise.

Les lignes bougent au sein d’HomeServe France. Au mois de mai 2018, cette société lyonnaise de services pour la maison, filiale d’un groupe britannique, qui s’appuie sur 450 collaborateurs directs et un réseau de 3 000 professionnels (plombiers, chauffagistes, électriciens…) dans l’Hexagone, a lancé la première édition de Boost, un programme de soutien financier à des projets menés par les salariés sur leur temps personnel. « Nous recevions des demandes régulières, commente Évelyne Le Hir, directrice des ressources humaines. Il nous fallait formaliser une action qui mette en avant l’engagement de nos salariés, ce d’autant que c’est l’une des trois valeurs officielles de notre société, avec l’audace et l’attention. » On les retrouve d’ailleurs affichées sur le site de cette maison, installée à Lyon et à Paris.

Générer des contacts transverses

Un budget de 10 200 euros a été alloué à l’opération pour laquelle 18 projets étaient en lice. Recensement de la biodiversité marine, organisation de week-ends pour enfants handicapés, création de potagers au cœur de Lyon ou d’une école en dehors du circuit de l’Éducation nationale, ou bien encore développement de l’accès à l’éducation tant en Bosnie-Herzégovine qu’en Tasmanie, promotion des plantes ou bien encore du sport… la créativité a été tous azimuts. « J’ai découvert des talents, se réjouit Évelyne Le Hir. L’un de nos collaborateurs est très tourné vers la méditation en entreprise, or je le voyais davantage avec une casquette IT (information technology). Ce programme permet de décloisonner. Il génère des contacts transverses, sans hiérarchie, poursuit encore la directrice des ressources humaines. De quoi redynamiser le lien et aussi lutter contre l’anonymat. Le salarié n’est pas réduit au poste qu’il occupe dans l’entreprise. Ce serait risqué aujourd’hui que de ne pas prendre en compte la totalité de la personnalité de nos collaborateurs. »

Six projets ont été primés, à l’issue d’une campagne de communication menée tant en interne qu’à l’extérieur, via le réseau social Facebook. Encore une manière d’exprimer la fin de cette schizophrénie du salarié, cette ouverture sur le monde extérieur. Entre 500 et 2 500 euros ont été versés à chaque lauréat. Rien de monumental, mais un coup de pouce suffisant pour prendre en charge les frais de communication pour cette école d’un nouveau genre, connectée aux métiers de demain, à laquelle travaille Delphine Martin, manager voix du client d’HomeServe, par exemple. « La participation à ce programme a été l’occasion pour moi de dévoiler un objectif qui me tient à cœur, de rendre officielle sa création, témoigne cette salariée. Quoi qu’il advienne, mon but est de garder un pied dans le monde de l’entreprise. Mener de front plusieurs aventures est bien plus passionnant ! »

Tout est une question d’équilibre

Télétravail autorisé pour les fonctions supports – soit 130 salariés concernés sur les 500 que compte l’entreprise – à l’issue d’une négociation, organisation d’événements festifs, réalisation d’une enquête de satisfaction auprès de tous les collaborateurs, obligation de réduire le temps passé en réunion… lancée il y a une dizaine d’années, la politique managériale se décline selon plusieurs axes. Le programme Boost s’inscrit dans ce cadre. « On a l’avantage d’être une petite structure, et en même temps on essaie de s’inspirer de ce qui se passe dans les grandes… même si on ne sera jamais l’égal de L’Oréal. »

En ligne de mire : le bien-être au travail. Avec, évidemment, un retour sur investissement attendu. « L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est aussi un facteur clé de notre performance, commente Évelyne Le Hir. L’intégration est un travail de longue haleine, et pas uniquement dédié aux nouveaux arrivants. » HomeServe affûte en réalité les arguments pour fidéliser ses collaborateurs. Et cela semble payer. Pour preuve : avec un taux souvent inférieur à 2 %, le turnover est des plus limités. L’ancienneté est de six ans, en moyenne.

Auteur

  • Murielle Wolski