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Formation : L’appli CPF sur les rails

L’actualité | publié le : 11.06.2018 | B. d’A.

Ils s’appellent Hanaé, Emmanuel, Bennys, Tristan et Pauline. La plus âgée a 25 ans ; le plus jeune, 20. Ils sont encore étudiants, scolarisés à l’EM Lyon, à l’IESA Multimédia ou au Digital Campus de Montpellier. Et dans quelques mois, tout le monde aura peut-être dans la poche le fruit de leurs travaux. À eux cinq, ils constituent l’équipe gagnante du concours « Hack Ta Formation » organisé par la Fédération de la formation professionnelle (FFP) pour imaginer les contours techniques de la future « appli CPF » avec laquelle tout individu pourra, dans un avenir proche, choisir sa formation et mobiliser son CPF à cet effet. « Le CPF ? On ne savait pas ce que c’était avant le hackathon », avoue Hanaé, chef de projet de l’équipe, le 5 mai dernier à l’issue de la présentation de leur appli devant la ministre du Travail Muriel Pénicaud. N’empêche. Briefés par les équipes de la FFP, les étudiants ont vite compris l’enjeu de l’outil et imaginé l’architecture d’une appli « simple et épurée »… dont il appartient désormais aux réseaux de start-up rattachée au secrétariat d’État au Numérique de s’emparer pour créer celle qui sera mise à la disposition du public à l’issue de la promulgation de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».

« Réussir l’opérationnalité du CPF »

« Ce sera beaucoup plus qu’une appli destinée à accompagner une réforme… c’est l’outil qui permettra à nos concitoyens de disposer d’un véritable accès à la formation : en la matière, les Français ont trop souvent le sentiment d’être sur le siège arrière de la voiture et pas dans celui du conducteur », annonce Muriel Pénicaud. « Cette appli CPF permettra de passer d’un droit formel à un droit réel pour 30 millions d’actifs », poursuit-elle. Pas facile, d’autant qu’au-delà du design et de l’ergonomie de l’application, l’essentiel se jouera sur son contenu, c’est-à-dire la capacité d’agglomérer les quelque 12 000 formations – selon les calculs de la ministre – qui seront certifiées par le Comité français d’accréditation (Cofrac) et ainsi ouvertes à un financement CPF. « L’autonomie et l’émancipation des individus sont essentielles pour nous, formateurs », avertit Pierre Courbebaisse, président de la FFP. Condition nécessaire, cependant : « réussir l’opérationnalité du CPF ». Certains, justement, tirent la sonnette d’alarme sur les risques qu’entraîneraient un projet mal ficelé. « Une appli mal faite peut faire exploser le système. Souvenons du site Internet de recensement des cartes grises qui ne fonctionne pas et chamboule le marché automobile », prévient Natanael Wright, président de Wall Street Institute. À suivre, donc.

Auteur

  • B. d’A.