Nées l’an dernier, en période de chômage technique, cinq formations certifiantes de Colas Nord-Est perdurent, à l’heure où l’entreprise de travaux publics renoue avec une pleine charge de travail. « Notre investissement dans ces cursus répondait à la volonté de ne pas laisser inactifs chez eux les salariés lorsque nous avons ouvert, début 2017, le dispositif d’activité partielle. Ces formations ont démontré leur pertinence à tel point que nous avons décidé de les reproduire cette année », explicite Arnaud Delacôte, DRH de l’entreprise qui emploie 5 000 personnes dans le Grand Est, les Hauts-de-France et en Bourgogne-Franche-Comté.

Pour 120 de ses salariés qui avaient été mis au repos forcé, Colas Nord-Est a construit un parcours débouchant sur cinq titres professionnels du niveau CAP à bac, dans les domaines de la construction de voiries et de réseaux, la conduite d’engins de chantier, l’adduction d’eau, la pose de canalisations et le poste de chef de chantier. Financées en partie par l’Opca Constructys dans leur coût pédagogique, les 31 000 heures de formation ont été assurées, pour l’essentiel, par le centre Raymond-Bard, spécialisé dans la conduite d’engins à Faulquemont (Moselle), et le CPO-FC de Châlons-en-Champagne (Marne).

L’âge des diplômés va de 26 à 56 ans. « Pour tous, le titre salue officiellement une montée en compétences et pour certains, surtout parmi les plus âgés, une consécration de leur parcours professionnel par l’obtention d’un premier diplôme », décrit Arnaud Delacôte.

Les titres ont été remis en avril. Dans la foulée, 58 autres salariés s’engagent dans les mêmes cinq formations, pour un an.

Particularité de ces premières promotions : les formations ont été déclenchées par l’activation du CPF : Colas Nord-Est n’échappait pas au phénomène de sa sous-utilisation. « Celle-ci résulte de l’effet nouveauté du dispositif. Notre travail d’information sur ses avantages a porté ses fruits », relate le DRH.