À l’occasion de sa visite en France pour le sommet Tech for good, qui s’est tenu à l’Élysée le 23 mai dernier, Dara Khosrowshahi, le Pdg d’Uber, a annoncé la mise en place de nouvelles protections pour ses chauffeurs et coursiers en Europe. Pour en bénéficier, les chauffeurs devront avoir fait au moins 150 courses sur les huit semaines précédant l’application de l’accord, tandis que les livreurs d’Uber Eats devront avoir effectué au moins 30 livraisons sur la même période.
En partenariat avec Axa, le dispositif, qui concerne ainsi quelque 150 000 « partenaires » – le terme de chauffeur, qui impliquerait un statut de salarié, n’est pas employé par l’entreprise américaine – en Europe, dont plus de 35 000 en France, a pris effet le 1er juin. Disponible gratuitement et sans engagement, la nouvelle protection permettra de couvrir les coûts ou les pertes de revenus générés par des blessures pendant une course. En dehors de celles-ci, la couverture s’étendra à « tous les événements majeurs de la vie » – d’une maladie grave à l’arrivée d’un enfant. Enfin, en cas d’arrêt de travail, l’assurance offre une garantie de revenu.
Après l’annonce, les critiques restaient vives côté britannique, où les procès contre ce « mauvais employeur » se sont multipliés ces derniers temps. Les syndicats qui ont porté les cas devant la justice estimaient en effet que ce nouveau dispositif était encore en deçà de ce à quoi des salariés auraient droit. Toujours au Royaume-Uni, les « partenaires » d’Uber pouvaient déjà, depuis avril 2017, s’assurer via la société pour couvrir une perte de revenus due à une maladie ou un accident, pour 2 livres sterling par mois.
