logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les clés

Baisse du chômage dans les quartiers prioritaires

Les clés | Tendance éco | publié le : 28.05.2018 | Alain Roux

Image

Baisse du chômage dans les quartiers prioritaires

Crédit photo Alain Roux

En 2016, le taux de chômage reste deux fois et demi supérieur dans les quartiers prioritaires, 25,3 % contre 9,9 % dans le reste des unités urbaines englobantes, indique l’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) dans son rapport annuel 2017. Néanmoins, la réduction du chômage est plus marquée dans les quartiers prioritaires, – 1,1 % en 2016, contre – 0,2 % en dehors. C’est la deuxième année de baisse consécutive (– 0,3 % en 2015), dans ces 1 300 territoires, définis en 2014 comme des zones de concentration urbaine de population à bas revenu. Cette tendance provient en partie des emplois aidés, qui les concernent particulièrement car ils sont ciblés sur des personnes en difficulté. Leur remise en cause en 2018 (-40 % de contrats financés cette année) est censée épargner les habitants de ces quartiers, selon le gouvernement.

Malgré tout, la baisse du chômage « doit être relativisée » car le taux d’inactivité augmente de 0,9 % et atteint un niveau « particulièrement élevé » de 41,8 %, contre 27,9 % ailleurs. L’inactivité concerne des personnes n’étant ni en emploi ni au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), pour des raisons de formation, maladie, contraintes familiales, découragement, souhait de ne pas travailler, etc.

Parmi les 1,3 million de travailleurs résidant dans ces quartiers, près des trois-quarts sont employés ou ouvriers, alors que les cadres, les professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires sont sous-représentés. À niveau de diplôme comparable, les habitants des quartiers prioritaires occupent plus souvent un emploi moins qualifié que les habitants du reste des agglomérations englobantes.

Auteur

  • Alain Roux