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Quand les autres nous font bondir…

Chroniques | publié le : 28.05.2018 |

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Quand les autres nous font bondir…

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Meryem Le Saget conseil en entreprise

Certaines situations nous font réagir au quart de tour.

Des personnes, leurs actions, leurs comportements ont le don de nous faire sortir de nos gonds. Cela ne se voit pas forcément, car on a appris à se maîtriser, mais intérieurement on est touché ou très énervé. Lorsque la situation se répète, y compris dans des circonstances différentes, il est intéressant de comprendre ce qui se joue, afin de ne plus se faire prendre émotionnellement en otage.

Commençons par identifier les caractéristiques des situations qui nous irritent.

Souvent les mêmes causes produisent les mêmes effets ! Sur quels thèmes sommes-nous émotionnellement vulnérables ? Par exemple, on peut réagir fortement au manque de considération, à l’injustice, aux jeux de pouvoir, au mensonge, aux personnes qui n’écoutent pas, au non-respect de certaines valeurs, aux critiques formulées sur soi-même ou son travail, au comportement de ceux qui jouent au « petit chef », etc. Sur ces sujets sensibles, il suffit que notre interlocuteur appuie là où cela fait mal et bingo ! On est touché en plein cœur… et on va ruminer pendant des semaines.

Repérer les causes qui nous font sortir de nos gonds permet de trouver des pistes de solutions.

La palette de moyens à notre disposition est variée. Par anticipation, il est conseillé bien sûr d’éviter de se remettre dans des situations similaires. Mais ce n’est pas toujours possible. Parler à quelqu’un de confiance du malaise que l’on ressent est très aidant. Un autre moyen consiste à écrire ce qui nous pèse, à la manière d’un journal intime, cela dégage le cœur et nous remet en lien avec notre vraie nature. Une variante est de marquer noir sur blanc ce qu’on aimerait dire à la personne qui nous cause problème, puis on brûle le papier, en se dégageant par ce geste de l’émotion qui y est attachée.

De nombreuses approches corporelles peuvent aussi nous libérer :

inspirer profondément en visualisant que l’on prend du recul, et expirer en expulsant par le souffle l’émotion qui nous entrave. Se relaxer ou méditer aide beaucoup également, en dénouant la crispation que l’on ressent dans le corps. Toute activité qui nous change les idées est la bienvenue aussi : jouer avec des enfants, aller se promener dans la nature, s’engager dans une activité qui nous plaît. On stimule ainsi la partie la plus vivante de soi, celle qui est moins sujette à se faire piéger par les réactions autrui.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, il est bien sûr possible d’approfondir davantage.

Dans les situations qui nous déstabilisent se cache une résonance avec ses problèmes à soi. C’est pour cela que nous sommes fragilisés. La solution est donc de chercher ce que la situation ou le comportement de la personne réveille en soi : sentiment d’être nié ou rabaissé, jalousies, peur d’être humilié, besoin de respect, de reconnaissance, de contrôle, d’appartenance… Effectivement, quand quelque chose nous énerve fortement chez quelqu’un (sa colère, son besoin d’avoir raison, son égoïsme, ses manipulations, ses plaintes…), nous avons souvent un peu de cet équivalent en nous, sous une forme ou une autre, et cela nous insupporte.

Cela dit, restons pragmatiques :

dans le cas où notre interlocuteur est psychologiquement très compliqué, l’introspection ne sera pas la réponse : la sagesse consiste tout simplement à éviter de se retrouver sur son chemin !