À l’instar du secteur privé, l’administration doit faire face à la transformation de ses métiers et revoir son organisation. Mais ce n’est pas seulement la façon de travailler de ses agents qui est amenée à évoluer, c’est aussi son statut. Un statut qu’Emmanuel Macron entend « assouplir » afin de permettre à l’État de se « réorganiser plus vite ». Le projet de réforme annoncé par le gouvernement prévoit notamment un plus large recours aux contractuels « pour permettre aux employeurs publics de recruter de manière plus réactive, plus rapide, plus autonome ». Une « attaque au statut » estiment les syndicats qui pointent le risque de dégradation des services publics et demandent « l’ouverture d’une concertation pour un nouveau plan de titularisation et une sécurisation des parcours professionnels des agents contractuels ». Quelle que soit leur issue, les négociations ouvertes le 14 mai, entre le secrétaire d’État à la Fonction publique, Olivier Dussopt, et les syndicats de fonctionnaires, s’annoncent tendues.