Non seulement l’industrie automobile repart, mais en plus, elle change. Robotique, véhicules hybrides, usines 4.0, les salariés traditionnels doivent renouveler leurs compétences pour qu’elles correspondent aux nouveaux besoins. Pour ce faire, Renault a signé un avenant à l’accord social triennal CAP 2020 (qui porte sur le périmètre industriel de Renault, soit Renault SAS et ses filiales industrielles), initialement passé en janvier 2017, lors du renouvellement des accords de compétitivité de 2013 noués entre la direction du groupe et les représentants des organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et FO. La CGT, deuxième syndicat de l’entreprise, qui avait déjà refusé l’accord initial, n’a pas signé au bas du nouveau document.

Selon les termes de cet avenant, l’engagement de recrutements du groupe est porté de 3 600 CDI initialement prévus à 5 000 CDI sur la période 2017-2019. En contrepartie de ces 1 400 embauches supplémentaires, qui concerneront notamment des ingénieurs ADAS (aide à la conduite), des spécialistes des motorisations hybrides et de la simulation numérique, des développeurs et ingénieurs big data, le groupe va lancer un plan de départs volontaires qui pourrait concerner 1 000 à 1 200 salariés. En outre, l’accord prévoit 15 millions d’euros supplémentaires pour la formation des collaborateurs. Cet avenant « vise d’abord à renforcer nos compétences pour accompagner les transformations de l’automobile », a expliqué à l’AFP Tristan Lormeau, DRH France de Renault. Après des créations nettes d’emplois de l’ordre de 1 000 l’an dernier sur son périmètre industriel, le constructeur cherche à stabiliser ses effectifs.