Quelles sont les vertus du dialogue social ? Comment le faire prospérer dans les entreprises en faveur de la qualité du travail, de l’emploi, de la compétitivité ? Pour débattre de ces questions, l’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès avait donné rendez-vous à la Bourse du travail, à Paris, le 17 avril 2018. Étaient invités à témoigner Patrice Bondy, le directeur général de CAIB, entreprise de menuiserie industrielle qui emploie plus de 400 salariés, à Cholet. Et Jean-Louis Bossard, délégué syndical CFDT chez CAIB. Une entreprise familiale qui a bien compris tout l’intérêt d’un dialogue social de qualité. Dès lors que « performance économique et climat social sont liés », comme l’a fait valoir Patrice Bondy. Comment cela se manifeste-t-il ? « Depuis des années, la direction nous écoute. On ose dire les choses », a apprécié Jean-Louis Bossard, élu CFDT.

Autre invitée à témoigner, Nadia Zenaf Mouloud, déléguée syndicale Unsa chez Etam. Un autre univers, celui du retail, et une entreprise qui emploie plus de 13 000 collaborateurs dans le monde. Mais chez Etam aussi prévaut « la confiance » entre acteurs du dialogue social, a assuré Nadia Zenaf Mouloud : « il y a un vrai échange, une vraie collaboration ». Avec des fruits à la clé. La direction et les représentants des salariés ayant réussi à se mettre d’accord notamment sur le travail du dimanche. Avec un accord déterminant signé par l’Unsa et la CFE-CGC, fin 2015.

Chez Sephora, le bon dialogue social a payé pour s’entendre sur l’ouverture le soir du magasin des Champs-Élysées. Guillaume Martin, délégué syndical CFTC, première organisation chez Sephora, était là pour en parler. Nadège Plou, la DRH France de Korian, le leader des maisons de retraite, était aussi invitée à témoigner. Pouvant se prévaloir de 15 accords d’entreprise récemment signés, « dont 9 à l’unanimité ». « Les recettes d’un bon dialogue social sont un peu les mêmes dans toutes les sociétés, il faut de la transparence, de la sincérité, de la continuité », a-t-elle formulé.