Comment aider les jeunes qui se cherchent, sont en mal de vocation ou ont décroché de l’école pour qu’ils s’insèrent dans le monde du travail, gage de statut social dans la société actuelle ? Conscient de ces occasions ratées, de ce potentiel gâché, aussi bien pour les jeunes que pour la société en général, le groupe Renault a décidé, dans le cadre de sa démarche Mobilize, qui rassemble l’ensemble de ses actions RSE, de se mobiliser pour cette cause grâce à une politique de mécénat. Pour les trois ans qui viennent, le constructeur automobile s’est engagé à soutenir trois institutions. Il en est ainsi de l’École de la 2^e chance, dans les Yvelines, pour qu’elle développe des ateliers de type vissage ou perçage, afin d’élargir les perspectives d’emploi des jeunes de ce département touché par l’échec scolaire mais aussi bassin d’emploi du groupe, puisque Renault y possède des usines.

Mobilize va également aider financièrement Énergie Jeunes, une entité agréée par le ministère de l’Éducation nationale et dont la mission est de développer « la persévérance scolaire », autrement dit, de lutter contre le décrochage, dans les collèges d’éducation prioritaire. Sa méthode se fonde notamment sur le fait que ce sont des entreprises qui animent des programmes pédagogiques. Pour Renault, cela répond d’ailleurs à une demande en interne. « Il s’agit de proposer à des collaborateurs de donner du temps, soit dans le cadre d’un bénévolat classique soit dans celui d’un temps partiel solidaire pour des personnes en fin de carrière », explique Oliver Faust, directeur de la responsabilité sociale et de la Fondation d’entreprise de Renault.

Ces collaborateurs Renault auront l’occasion de montrer des vidéos, un format apprécié par les jeunes, pour tenter de les remotiver. « Avec à la clé des engagements personnels pris et des bilans effectués régulièrement », précise Oliver Faust. Les collaborateurs de Renault jouent donc un rôle de coach auprès de ces jeunes démotivés.

Enfin, Mobilize va épauler l’Institut de l’engagement, dont l’ambition est d’aider des jeunes sélectionnés à l’issue d’un service civique et ayant montré un fort potentiel lors de cette mission d’engagement pour qu’ils suivent une formation ou qu’ils trouvent directement un emploi, mais dans les deux cas, que ces situations correspondent, justement, à leur potentiel. Le tout, là aussi, dans le bassin d’emploi de Renault.

« Tout cela part du constat qu’une grande entreprise comme Renault a un rôle à jouer pour améliorer les choses dans la société. Notre démarche de RSE repose, logiquement pour un constructeur auto, sur la mobilité durable, incluant la sécurité routière, mais aussi sur l’inclusion », explique Oliver Faust, pour poursuivre : « Nous avons choisi les trois institutions pour leurs méthodes, déjà éprouvées, et leur impact social. Nous ferons bien sûr avec elles un bilan au bout de trois ans pour mesurer ce qui a été accompli. D’ailleurs, nous ne voulions pas d’un an seulement, ce n’est pas assez. »

Renault soutient d’autres initiatives, en particulier en matière d’éducation, visant à créer des compétences qui serviront éventuellement de ressources pour les entreprises de l’automobile, en particulier via un MBA à l’université Paris-Dauphine, sur le management international, et trois masters ayant pour spécialité la sécurité routière, la mobilité électrique et les transports de demain, de même que des programmes de recherche, en association notamment avec Paris Tech. Le Groupe a également lancé des initiatives visant à accroître l’intérêt des jeunes filles pour les carrières scientifiques, dans le cadre de ses programmes en faveur de la diversité. Enfin, il accueille avec intérêt des idées locales, comme celle d’une usine Renault de Flins, où des intérimaires sont remis à niveau en français et en mathématiques afin d’être éventuellement embauchés.