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Management : L’efficacité des salariés n’est pas une question d’outils

L’actualité | publié le : 16.04.2018 | Lys Zohin

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Management : L’efficacité des salariés n’est pas une question d’outils

Crédit photo Lys Zohin

Une nouvelle étude d’Activ’partners fait ressortir deux choses, d’une part, l’efficacité professionnelle tient avant tout aux soft skills des managers et des managés. Et de l’autre, elle est gage d’agilité de l’entreprise.

C’est parce qu’il n’existait aucune définition claire sur la notion d’efficacité professionnelle que Séverine Lacan, Présidente d’Activ’partners, une société spécialisée dans la formation managériale, a souhaité en établir une à travers un questionnaire. Résultat : une « photo » plus nette, tirée à partir des réponses d’un panel constitué de 30 % de directeurs généraux, 31 % de managers et 30 % de responsables RH.

« Ce qui apparaît clairement, relève Séverine Lacan, c’est que les entreprises et le management sont soumis à de fortes tensions, induites notamment par la transformation numérique. » Pas facile dans ces conditions de savoir si le cap stratégique fixé est le bon. Pas facile non plus de rassurer les équipes. Sans oublier que ces transformations conduisent, par le biais de nouveaux outils, à l’adoption de nouvelles habitudes de travail. Bref, tout change, tout le temps, et malgré tout, l’entreprise se doit d’être efficace en permanence ! Comment faire alors ? « Les répondants mettent en avant plusieurs leviers, détaille Séverine Lacan. Le renforcement des compétences techniques des équipes et des compétences des managers de proximité, et l’accompagnement des individus dans le cadre de la transformation. » Cette quête d’efficacité nouvelle s’inscrit en outre dans un contexte de management plus participatif. Avec la conséquence suivante : « La plus grande autonomie des salariés a comme corollaire leur responsabilisation », souligne l’experte en management.

Un bon management est gage de succès

Si les éléments tels que « environnement » et « outils » contribuent à l’efficacité, les réponses ne laissent aucun doute : on est efficace si l’on est bien managé avant tout. À cela s’ajoute l’ambiance de l’équipe, bien souvent impulsée par le management, qui gratifie la coopération ou au contraire la « saine » émulation… Enfin, si l’on est plus efficace parce qu’on a de l’expérience, il est à noter que l’efficacité n’est liée à la motivation et la « posture personnelle » qu’à hauteur de 13 %.

L’efficacité, promesse d’agilité plus grande

Au-delà d’être en soi un objectif pour les entreprises, l’efficacité accrue de tous les salariés, qu’ils soient managers ou managés, répond également à une autre exigence, comme le montrent les réponses des personnes interrogées. Ces dernières considèrent, dans leur écrasante majorité, que l’efficacité à une vertu supplémentaire, celle de produire plus d’agilité dans les entreprises. Un lien particulièrement intéressant lorsque l’on sait que les entreprises sont actuellement soumises à des changements quasi permanents, notamment en raison de la révolution numérique, et qui requièrent une grande agilité. L’efficacité prenant essentiellement sa source dans les soft skills, ce sont ces mêmes compétences comportementales dont l’entreprise a besoin pour être agile. En outre, plus on est efficace, plus on a du temps à consacrer à imaginer la transformation.

La clé : une meilleure communication

Si l’on pouvait penser que les nouvelles technologies ont apporté une efficacité accrue aux salariés dans les entreprises, il n’empêche, l’obsolescence des équipements n’arrive qu’en 5e position dans la liste des freins à l’efficacité au travail. Première raison, une mauvaise communication, « aussi bien de la part des managers envers leurs équipes qu’inversement », précise à cet égard Séverine Lacan, d’Activ’partners, la société de formation en management à l’initiative de cette étude. Associés à cela, le stress, les interruptions incessantes et des relations entre management et équipes dégradées. Autrement dit, si l’efficacité est en berne, c’est avant tout dû à des éléments « soft ». En outre, du fait que dans le panel de répondants se trouvent 30 % de directeurs généraux, 31 % de managers et 30 % de responsables RH, on peut penser que ces raisons ne sont pas de simples reproches formulés par des salariés, mais plutôt une prise de conscience de la part des dirigeants et des managers quant aux difficultés actuelles des entreprises, avec d’un côté des objectifs très ambitieux, en particulier fixés aux managers, et de l’autre, des changements permanents induisant un manque de sérénité, voire une défiance, de la part des managés.

Auteur

  • Lys Zohin