C’est une des menaces qui pèse sur la croissance mondiale. La guerre commerciale à laquelle se livrent la Chine et les États-Unis. Mardi 3 avril, comme le lui avait demandé le président Donald Trump, le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, a publié une liste de 1 300 produits chinois susceptibles d’être taxés à l’importation aux États-Unis, et ce jusqu’à hauteur de 25 %. Les produits importés concernés représentant une valeur de près de 50 milliards de dollars (40,7 milliards d’euros). Donald Trump, pourfendant un « vol » de propriété intellectuelle de la Chine, via les transferts de technologie que les entreprises américaines doivent opérer pour s’y implanter, a demandé que soient ciblées l’aéronautique, les technologies de l’information et de la communication, ou encore la robotique. Le président américain ne digérant pas le déficit commercial des États-Unis vis-à-vis de la Chine, qui a encore gonflé en 2017, pour atteindre 376 milliards de dollars. Les représailles ne se sont pas fait attendre. Mercredi 4 avril, Pékin a annoncé l’application de nouveaux droits de douane de 25 % sur plus d’une centaine de produits importés des États-Unis. Pour un montant sensiblement équivalent, de 50 milliards de dollars. Tandis que l’entrée en vigueur de cette taxe, qui n’est elle aussi encore qu’une menace, sera ultérieurement annoncée. Parmi les produits américains menacés d’une rétorsion figurent l’automobile, avec certains 4x4, les alcools, les cigarettes, les produits chimiques, les avions, ceux de moins de 45 tonnes, toutefois, ce qui exclut le géant Boeing, ou encore certains produits agricoles, comme le soja. Cumulées, les importations menacées de représailles des deux pays représentent 17 % des 580 milliards d’échanges commerciaux bilatéraux enregistrés en 2017.