Pour les employeurs, en tout cas pour 59 % d’entre eux, le diplôme n’est « pas un critère essentiel », selon une étude de Pôle emploi publiée en mars 2018. Alors qu’on disait parents et employeurs obsédés par les diplômes, l’évolution, si elle se confirme, est de taille. En tout cas, il semble que les entreprises françaises s’éveillent à ce que l’on privilégie depuis plusieurs années déjà outre-Atlantique, les soft skills, autrement dit, les compétences comportementales, gage de bonne intégration dans l’entreprise pour une jeune recrue, par exemple, et gage, également, de bonnes interactions en général.

En outre, les futurs employeurs s’intéressent à la capacité à s’organiser et à l’autonomie, la réactivité, et l’empathie, par exemple. Ainsi, pour 60 % des employeurs, ces compétences comportementales sont jugées « plus importantes que les compétences techniques. » Au point que Pôle emploi va dispenser des cours en ce sens. En 2018, a précisé la porte-parole de cette administration, 20 000 personnes vont bénéficier d’une prestation de savoir-être, et en 2019, ce chiffre sera porté à 80 000.